La Haute cour constitutionnelle égyptienne a annoncé dimanche qu'elle reprendrait le 15 janvier son examen de la légalité du Conseil de la choura, la chambre haute du Parlement, et de celle de l'Assemblée constituante qui a adopté le projet de constitution.
La Haute cour constitutionnelle avait suspendu ses travaux début décembre au lendemain d'une manifestation islamiste de soutien au président Mohamed Morsi. Elle avait déjà décidé en juin d'invalider un tiers des sièges de la chambre basse du Parlement dominée par les islamistes, jugeant la loi électorale contraire à la Constitution.
La plus haute juridiction s'est réunie dimanche pour la première fois depuis qu'elle s'est mise en grève après la publication d'un décret renforçant les pouvoirs du président Morsi. Outre la légalité du Conseil de la choura, elle doit examiner la légitimité de l'Assemblée constituante, dominée par les islamistes, qui a rédigé la nouvelle constitution approuvée par référendum les 15 et 22 décembre.
Si la Haute Cour se prononce contre la chambre haute, ce qui paraît probable, l'Egypte connaîtra probablement un nouveau vide politique jusqu'aux prochaines élections législatives, qui devraient avoir lieu d'ici deux mois.
Selon la décision prise par la Haute Cour en juin, la loi de transition électorale, rédigée par les généraux qui ont assuré l'intérim après la démission d'Hosni Moubarak avec le concours des partis politiques, donnait trop de pouvoirs à ces derniers au détriment des candidats indépendants.