Plusieurs milliers d'Egyptiens occupaient encore mercredi matin la place Tahrir au Caire pour réclamer le départ au plus vite des militaires qui dirigent le pays, malgré la promesse du maréchal Hussein Tantaoui de remettre le pouvoir à un président élu à la mi-2012.
Le maréchal, chef d'Etat de fait, s'est engagé dans un rare discours la veille à organiser une élection présidentielle avant la fin de juin 2012 et s'est dit même prêt à remettre le pouvoir tout de suite en vertu d'un référendum. Mais beaucoup d'Egyptiens qui ont manifesté par dizaines de milliers mardi sont restés toute la nuit place Tahrir pour exprimer leur refus de cette offre, affirmant ne pas croire un mot aux paroles du maréchal, ministre sous l'ancien régime et qu'ils assimilent désormais au président déchu Hosni Moubarak.
"Tantaoui, c'est Moubarak copié collé. C'est Moubarak en tenue militaire", a assuré Ahmed Mamdouh, un comptable de 35 ans.
Lors du soulèvement historique qui a renversé l'ex-président en février, la foule avait occupé en permanence l'emblématique place Tahrir, dans le centre de la capitale, réclamant inlassablement le départ de celui qui a régné pendant trente ans sur l'Egypte.