Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, nouvel homme fort d'Egypte, a annoncé mercredi soir lors d'une allocution télévisée, qu'il était candidat à la présidentielle prévue au printemps et a promis de "débarrasser l'Egypte du terrorisme".
Un homme populaire. De loin la personnalité la plus populaire du pays, Abdel Fattah al-Sissi, architecte de l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi en juillet, est donné favori du scrutin présidentiel dans le plus peuplé des pays arabes. Nommé sous Mohamed Morsi à la Défense, Abdel Fattah al-Sissi était jusqu'à mercredi soir chef de l'armée, ministre de la Défense et vice-Premier ministre des autorités intérimaires. Pour être éligible, il devait quitter ces fonctions.
"Je me tiens devant vous aujourd'hui pour la dernière fois dans un uniforme militaire, après avoir décidé de quitter mes fonctions de ministre et de chef de l'armée", a déclaré Abdel Fattah al-Sissi. "En toute humilité, je me présente à la présidentielle de l'Egypte", a-t-il poursuivi, promettant de "continuer à combattre tous les jours pour une Egypte débarrassée du terrorisme".
Vers une "guerre contre le terrorisme". Depuis la destitution de Abdel Fattah al-Sissi, seul chef d'Etat jamais élu démocratiquement en Egypte, les nouvelles autorités affirment mener une "guerre contre le terrorisme", soldats et policiers réprimant durement les partisans de M. Morsi dans une implacable campagne qui a fait, selon Amnesty International, au moins 1.400 morts.
En outre, sa confrérie des Frères musulmans a été déclarée "terroriste" et des milliers de ses membres et la quasi-totalité de ses dirigeants sont désormais poursuivis dans une pléthore de procès.
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