L’INFO. Les Égyptiens ne l’avaient pas vu depuis quatre mois. Mohamed Morsi, le président islamiste destitué par l’armée, est arrivé lundi à son procès au Caire. Jusqu’ici détenu au secret par l’armée, il est jugé pour "incitation au meurtre". Les autorités craignent des débordements et ont mobilisé un important dispositif de sécurité. Moins d'une heure après son ouverture, le procès a été ajourné.
Rendez-vous le 8 janvier prochain. Le procès de Mohamed Morsi a été ajourné au 8 janvier 2014. Pendant l'audience, Mohamed Morsi aurait défié les magistrats en scandant "à bas le régime militaire", interrompant la séance à plusieurs reprises. "Je suis le président de la République et ce tribunal est illégal", a-t-il lancé au tribunal.
20.000 hommes mobilisés. Pas moins de 20.000 soldats ont été mobilisés pour assurer la sécurité autour du lieu où doit être jugé Mohamed Morsi. Le quartier a été verrouillé lundi matin, avec des rues condamnées et des policiers en civil qui surveillent et fouillent tous les passants.
Un tribunal délocalisé. Exceptionnellement, le tribunal a été délocalisé dans des locaux de la police situés près de la prison de Torah, la plus connue du pays. C’est dans la même salle de l’Académie de police qu’a été jugé l’ex-président Hosni Moubarak. Pour des raisons de sécurité, un seul enregistrement de la séance sera effectué et aucune caméra n’est invitée à l’intérieur. Mohamed Morsi, lui, est arrivé en hélicoptère. Moins d'une heure après l'ouverture du procès, celui-ci a été ajourné pour des raisons qui n'étaient pas clairement établies dans l'immédiat.
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L’appel des Frères musulmans.Les Frères musulmans, partisans de Mohamed Morsi, ont appelé à la mobilisation lundi. S’ils parviennent à forcer les barrages, les autorités craignent des affrontements. Et si Mohamed Morsi est condamné, "il y aura une escalade majeure par le biais de manifestations pacifiques et sans l’usage de la force", a d’ores et déjà prévu un haut responsable de la confrérie. L’ancien président, jugé pour les heurts du 5 décembre 2012, qui avaient fait sept morts devant le palais présidentiel, encourt la peine de mort ou la prison à perpétuité.
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