L'Egypte commémore mercredi le début il y a un an de la révolte contre Hosni Moubarak, dans un climat d'incertitudes et de tensions entre un pouvoir militaire critiqué, un mouvement contestataire à la recherche d'un nouveau souffle et des islamistes triomphants.
La date symbolique du 25 janvier, autrefois "jour de la police", est devenue "journée de la révolution" et a été décrétée jour férié, en souvenir des manifestations qui ont mené à la chute du raïs le 11 février. Le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui tient les rênes du pouvoir a annoncé à la veille de ces célébrations la fin partielle de la loi très décriée sur l'état d'urgence, en vigueur depuis l'assassinat d'Anouar el-Sadate en octobre 1981.
La fin de cette législation, qui permet des restrictions aux libertés publiques et des jugements devant des tribunaux d'exception, est réclamée avec insistance par de nombreux partis, par les mouvements qui ont initié la révolte de l'an dernier et par des capitales occidentales, en particulier Washington.