Mansour Hassan, jugé proche aussi bien des militaires que des Frères musulmans, a annoncé mercredi sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 23 mai en Egypte.
Ministre de la Culture et de l'Information sous l'ancien président Anouar Sadate, ce vétéran de la scène politique égyptienne a déclaré à Reuters que "les détails de (sa) nomination seront annoncés au cours d'une conférence de presse d'ici deux jours". Chef du comité consultatif du Conseil suprême des forces armées (CSFA), lequel dirige la période de transition en Egypte, Mansour Hassan est populaire auprès de nombreuses formations politiques. Il pourrait même bénéficier du soutien officiel du parti Liberté et Justice (PLJ), émanation des Frères musulmans, qui contrôle 51% des sièges du parlement, chambres basse et haute confondues.
Aucune formation n'a pour l'instant affiché de soutien officiel en faveur d'un candidat pour cette élection présidentielle, la première depuis le renversement d'Hosni Moubarak en février 2011. Les candidats doivent être parrainés soit par 30 parlementaires soit par 30.000 électeurs inscrits répartis dans 15 préfectures. Si aucun candidat ne recueille plus de 50% des suffrages le 23 mai, un second tour sera organisé en juin.