A trois semaines du referendum prévu sur la nouvelle constitution, la situation est à nouveau très tendue en Egypte. Des affrontements entre forces de l'ordre et partisans de l'ancien président destitué, Mohammed Morsi, ont éclaté au Caire. Samedi matin, un étudiant a été tué sur le campus de l'université Alazar, qui concentre l'essentiel des tensions de ces derniers jours.
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Les étudiants bloquent les salles d'examen. Un étudiant de 19 ans a été tué par la police, samedi matin, au campus de l'université Al Azhar, au Caire. La victime faisait partie d'un groupe de militant pro-Morsi, venu dans l'établissement pour empêcher la tenue d'un examen de la filière commerce. Selon le quotidien gouvernemental Al Ahram, les affrontements de samedi ont éclaté lorsque les forces de l'ordre ont tenté de disperser les étudiants qui bloquaient l'entrée de salles d'examen.
Des images de l'université en feu :
101 étudiants arrêtés. Aux tirs de grenades lacrymogènes, les manifestants, retranchés derrière des pneus enflammés, ont riposté par des jets de pierres. Bilan de cet affrontement avec la police : un mort et une centaine d'arrestations. Selon le ministère de l'Intérieur, 101 étudiants ont en effet été arrêtés pour possession d'armes artisanales telles que des cocktails Molotov. Le calme est ensuite revenu et les examens ont pu avoir lieu normalement.
Pourquoi l'université Al Azhar est prise pour cible ? Il s'agit de la plus haute institution sunnite. Au mois de juillet dernier, elle a été l'un des soutiens de l'armée contre Mohamed Morsi. Et depuis mercredi, les pro-Morsi et les Frères musulmans sont considérés comme des terroristes par l'actuel pouvoir. Ils sont interdits de manifester et risquent même la peine de mort.
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Des menaces qui ne semblent pas les arrêter. D'autres incidents ont en effet éclaté dans le pays causant de nombreux blessés. Plus de 250 partisans des Frères ont arrêtés vendredi en vertu de la nouvelle disposition qui fait de la confrérie une entité terroriste. Des milliers d'autres ont connu le même sort depuis le 3 juillet et le gouvernement mis en place par l'armée semble décidé à poursuivre sur la voie de la répression jusqu'à la tenue du référendum constitutionnel prévu le mois prochain, en préalable à de nouvelles élections.
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