Ahmed Maher, l'une des figures emblématiques du soulèvement populaire égyptien qui avait conduit à la chute du président Hosni Moubarak en février 2011, s'est livré aux autorités samedi après l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre.
L'arrestation d'Ahmed Maher avait été ordonnée dans le cadre d'une nouvelle réglementation autorisant le ministère de l'Intérieur à interdire les rassemblements publics de plus de dix personnes en Egypte.
Ce texte de loi, adopté la semaine passée par le gouvernement intérimaire soutenu par l'armée, a suscité les critiques de la part des associations de défense des droits civiques.
Ahmed Maher, cofondateur du Mouvement de la Jeunesse du 6 avril hostile à Hosni Moubarak, et une centaine de ses partisans se sont rendus en cortège au tribunal d'Abdine aux cris de 'A bas
le régime militaire". Des heurts se sont produits entre les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et les partisans d'Ahmed Maher réunis devant le tribunal.
La police égyptienne a interpellé jeudi un autre activiste, Alaa Abdel Fattah, qui avait joué un rôle important dans le soulèvement contre Moubarak. Ahmed Maher et Abdel Fattah sont tous deux accusés d'avoir
participé à des rassemblements devant le Parlement égyptien pour dénoncer la loi restreignant le droit de manifestation.