Comme des milliers d’Egyptiens, il défilait place Tahrir au Caire pour réclamer le départ de Hosni Moubarak, le 1er février dernier. Ce Français, enseignant dans un lycée de la capitale égyptienne, a été sévèrement sanctionné par l’Etat français pour avoir arboré ce jour-là une pancarte faisant mention du désormais célèbre "casse-toi pauvre con". Une déclinaison du "Dégage Moubarak ! " scandé par les protestataires, variante du "Dégage Ben Ali ! " des manifestants tunisiens.
Tout s’est passé très vite, raconte le magazine Télérama, qui a dévoilé l’information mercredi. C’est en consultant les clichés pris par un de ses photographes dépêchés sur place que le Quai d’Orsay a eu vent de la présence de la banderole. L’ambassade de France au Caire a alors décidé de le convoquer, le 4 février. Le professeur, qui est marié à une Egyptienne et père de deux enfants, a été rapatrié dès le lendemain à Paris.
Rapatrié dès le lendemain
Menacé de rétrogradation, il n’a finalement "hérité" que d’un blâme. Le Quai d’Orsay lui a expliqué qu'il pourrait rentrer en Egypte l'été prochain seulement, après son départ à la retraite.
Toutefois, il est possible, sous-entend Télérama, que le ministère des Affaires étrangères ait promis à l’enseignant un retour au pays plus rapide s’il acceptait de taire l’affaire. Pour l’heure en tout cas, le professeur refuse de répondre aux journalistes.
Selon les informations de BFM TV, le professeur devrait être réintégré à la rentrée prochaine.