Troisième nuit d'émeutes en Angleterre, et le mouvement ne cesse de s'étendre. Lundi soir, Liverpool, Birmingham et Manchester étaient touchées à leur tour par des violences entre jeunes et policiers.
Dans le nord de Londres, le district populaire de Hackney est particulièrement touché. Casques sur la tête, bouclier au bras, les brigades anti-émeute ont multiplié les assauts dans la nuit de lundi à mardi. Face aux chiens de combat de la police, les pitbulls des casseurs, que plus rien n'arrête désormais.
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"Le système est pourri"
Au milieu du chaos, posté à un carrefour, Clive, 25 ans, règle ses comptes avec la société. "Avant il y avait le gang de Hackney, le gang de Tottenham, le gang de Woodgreen… Maintenant c'est terminé. Tout le monde dit 'merde, on y va tous ensemble'", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"La seule solution c'est de combattre le feu par le feu", poursuit Clive. "Le système est pourri et nous, on a notre mot à dire (…) Aujourd'hui on n'en peut plus. Et on n'a plus rien à perdre".
Magasins pillés, poubelles incendiées
Cagoulés, armés de barre de fer, de tessons de bouteilles et de briques, des hordes de casseurs lancés à toute vitesse dans les rues de la ville détruisent tout sur leur passage. Vitrines brisées, magasins pillés, poubelles incendiées…
Après une troisième nuit d'émeutes, les Londoniens se réveillent dans l'angoisse. Ils craignent désormais que la flambée de violence n'embrase toute la ville.
David Cameron, qui a annulé ses vacances en urgence, doit tenir mardi une réunion d'urgence avec les services de secours et les forces de l'ordre.