#L'ESSENTIEL
- Le pape Benoît XVI a annoncé lundi sa "démission" du Vatican, une première dans l'histoire de l’Église moderne.
- Benoît XVI n'a plus "les forces" de diriger l’Église, en raison de son "âge avancé", a-t-il dit.
- Il quittera ses fonctions le 28 février. Un nouveau pape sera désigné "pour Pâques".
# LE MINUTE PAR MINUTE
21h05 : L'ONU salue Benoît XVI. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a souligné "l'engagement profond" du pape "en faveur du dialogue entre religions" et de la paix.
20h58 : Une décision "courageuse". Jean-François Copé, président de l'UMP, juge cette "démission courageuse". "Je veux le saluer et lui dire tout mon respect", a-t-il affirmé.
20h54 : "On évitera de prendre parmi les plus âgés". L'archevêque de Bordeaux, Mgr Jean-Pierre Ricard, l'un des cardinaux appelés à désigner le futur pape, a affirmé que la question de l'âge serait prise en compte, car "ce que Benoît XVI a manifesté, c'est que c'est une charge très lourde".
Les traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie X expriment leur "gratitude pour la force et la constance" dont a fait preuve le pape à leur égard. Benoît XVI n'a en effet eu de cesse de vouloir réintégrer dans le giron de l'Eglise ces fidèle de Mgr Lefebvre qui n'ont jamais accepté les conclusions du Concile Vatican II.
20h00 : Benoît XVI "a pris une succession difficile". Pour Guillaume Goubert, de La Croix, le pape a pris "une succession extrêmement difficile, après Jean-Paul II, un pape spectaculaire". "Il a eu l'intelligence de ne pas chercher à faire du Jean-Paul II.", analyse-t-il, notant que Benoît XVI "parle peu". "C'est un homme extraordinairement intelligent", à la "clarté d'expression extraordinaire". Pour Bernard Lecompte "Benoît XVI a essuyé les plâtres d'une Église qui doit suivre de plus près, sans secret, sans jargon, la réalité du monde".
19h50 : "On ne peut pas élire le chef d'un clan". "La difficulté, c'est quand il y a deux personnalités qui finissent par incarner l'un les conservateurs, l'autre les progressistes", analyse Bernard Lecompte sur Europe 1. "Or, à chaque fois, l’Église dans sa sagesse casse le jeu, en disant qu'on ne peut pas élire le chef d'un clan. Il faut quelqu'un qui fédère et c'est pour cela que presque à chaque fois, le conclave trouve une troisième personne, qui soit fédératrice".
Jean-Louis Tauran, cardinal français président du conseil pontifical pour le dialogue entre les religions, aura la charge d’annoncer, par la célèbre formule "Habemus papam", le nom du prochain pape. Sauf s’il est lui-même élu pape par le conclave, raconte sur Europe 1 Guillaume Goubert, rédacteur en chef à La Croix.
19h29 : "Un pape en retraite ne parle pas". Bernard Lecompte soulève sur Europe 1 le "problème posé par la démission d'un pape". "Que faire d’un monde avec deux papes ? Gérer un pape en fonction et un pape en retraite", analyse-t-il, prévenant qu'un "pape en retraite, c'est un pape qui ne parle pas".
19h23 : "Ce geste marquera l'histoire de l’Église". Pour Bernard Stéphan, PDG de Témoignage chrétien, Benoît XVI "pose un acte de liberté et d'humilité assez extraordinaire". "Ce geste marquera l’histoire de la papauté et de l’Église tout simplement. Plus rien ne sera comme avant dans l’exercice du ministère du pape dans les décennies qui viennent", a-t-il estimé sur Europe 1.
Bernard Lecompte, spécialiste du Vatican, estime sur Europe 1 que Benoît XVI "a fait preuve de normalité et de modernité en démissionnant". Un avis partagé par Antoine de Romanet, curé de la paroisse Notre-Dame d'Auteuil, également invité d'Europe 1 Soir, pour qui le pape "fait preuve de sa formidable modernité et de sa formidable liberté, en laissant sa charge", un acte "spirituel et personnel.
19h01 : Le choix de Bernadette Chirac. Pour l'épouse de l'ex-président de la République, il serait "souhaitable" que le nouveau pape soir originaire "d'Afrique noire ou d'Amérique du Sud".
19h00 : "La France n'est pas dans la course". "Le pape a moins de chances de venir d'un pays qui a adopté le mariage homo", estime la journaliste Caroline Piggozzi. "La France n'est pas dans la course, d'ailleurs aucun cardinal français ne le dit ou n'y pense lui-même", juge-t-elle.
La Présidente du Parti chrétien-démocrate, invitée d'Europe 1 Soir lundi, a évoqué "un choc inouï" après l'annonce de la démission du pape. "Très peu de personnes, catholiques ou non catholiques s'y attendaient parce que d'abord, c'est un fait exceptionnel et qu'on ne pouvait pas imaginer une chose comme celle-ci", a-t-elle indiqué. Celle qui se décrit "comme une fille de Jean-Paul II", a tenu à rendre hommage à Benoit XVI, qui a rappelé "un certain nombre de fondamentaux". Elle a aussi appelé à se méfier des "pronostics" sur le prochain pape, assurant : "il y a aussi l'esprit saint qui intervient et cela, personne ne le maîtrise".
18h53 : "Il avait l’œil triste". Caroline Piggozzi, journaliste spécialiste du Vatican, avait l'impression que la démission du pape "était dans l'air du temps". "Il avait l'oeil triste, on sentait qu'il était essoufflé et fatigué", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Benoît XVI avait "dit dans une interview que ce n'était pas une chose impossible. Les histoires, l'année dernière, lui ont porté un coup psychologique très lourd sur le plan humain, de la nervosité, à cet âge-là". "Ce qui est extraordinaire, note-t-elle, c'est l'humilité de ce pape".
Sur Europe 1, Paul Poupard, cardinal, membre du conclave qui a choisi le pape Benoît XVI, ancien président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux du Saint-Siège, raconte avoir assisté au consistoire de lundi, au cours duquel le pape a annoncé sa démission. "Ça a été la surprise totale. Comme nous étions dans la salle du consistoire je lisais la stupeur sur le visage de mes confrères qui partageaient ma réaction", confie-t-il.
18h30 : L'archevêque de Lille pas vraiment surpris. "D'une certaine façon, ce n'est pas tout à fait une surprise", estime Mgr Laurent Ulrich, rappelant la réponse faite par le pape à un journaliste qui lui demandait s'il avait déjà songé à démissionner. En substance, le pape répondait que lorsqu'on s'aperçoit "qu'on n'a plus la possibilité, notamment physique et spirituelle, de faire face à la responsabilité, alors on doit [démissionner]", note l'archevêque sur la radio RCF.
Le président américain s'est fendu d'un communiqué pour adresser, "de la part des Américains partout dans le monde", ses "remerciements" et ses "prières" au pape.
Michel Barnier, commissaire européen et ancien ministre, a été reçu jeudi dernier en audience privée par Benoît XVI. Il confie ses impressions à Europe 1 : "Je l'ai trouvé totalement maître de sa pensée, de son esprit, parlant tour à tour allemand et français couramment. Je l'ai trouvé intellectuellement impeccable et en même temps physiquement fragile. Par rapport à notre première rencontre il y a quelques années, il est amaigri, pas fatigué, mais fragile. Il a un visage mince. Je l'ai trouvé économe de ses pas".
18h11 : Quand le pape a-t-il pris sa décision ? Après son voyage au Mexique et à Cuba, en mars dernier, "dans un secret que personne n'a pu enfreindre", selon le directeur de l'Osservatore Romano.
17h59 : "Encore deux semaines" pour agir. Cette réaction tranche un peu dans le concert de louanges après l'annonce de Benoît XVI : une association américaine de victimes de prêtres pédophiles suggère au pape la mise à pied d'évêques ayant couvert des faits de pédophilie. "Imaginons l'onde de choc et l'espoir suscité si, dans ses derniers jours, le souverain pontife rétrogradait, punissait ou défroquait même une poignée d'évêques qui ont caché les actes pédophiles", lance cette organisation.
17h55 : Le pape à la Une. La démission de Benoît XVI fait la Une de L'Osservatore Romano, le journal officiel du Vatican.
Vatican newspaper frontpage: "Benedict XVI leaves the pontificate" twitter.com/CatholicNewsSv…— Catholic News Svc (@CatholicNewsSvc) February 11, 2013
17h51 : La déclaration de Benoît XVI dans son intégralité. Vous avez raté la déclaration historique du pape ? Retrouvez-là dans son intégralité sur Europe1.fr :
17h48 : Qui sera le prochain pape ?Europe1.fr fait le point sur les noms qui circulent pour succéder à Benoît XVI et se penche sur les critères à l'étude. Pour tout savoir sur ces papabili, ces cardinaux bien placés pour devenir pape, cliquez ici.
17h40 : Il "respecte" sa décision. Sur Twitter et en plusieurs langues, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy dit respecter "profondément la décision du pape Benoît XVI".
Je respecte profondément la décision du Pape Benoît XVI: ow.ly/hC7ez @pontifex— Herman Van Rompuy (@euHvR) February 11, 2013
17h33 : Des pèlerins prient devant une énorme croix devant Saint-Pierre, au Vatican, après l'annonce du pape.
17h23 : Albert II de Monaco fait part de son émotion. Le prince salue la décision "courageuse" de Benoît XVI et exprime sa "profonde reconnaissance pour les très grandes qualités avec lesquelles [il] a conduit l’Église catholique tout au long de son pontificat".
Retrouvez Bruce Toussaint à partir de 6h30 en direct de la cité du Vatican. Cette édition spéciale reviendra sur la démission historique du pape Benoît XVI et sera à suivre en vidéo en direct sur Europe1.fr
16h59 : Les homosexuels néerlandais pas "attristés". L'association néerlandaise COC, la plus ancienne association de défense des homosexuels au monde, espère que le prochain pape fera preuve de "plus de bonté" envers la communauté homosexuelle.
16h52 : "Grande émotion" du Crif. Pour le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Benoît XVI a "approfondi le sillon de confiance et de fraternité" entre juifs et catholiques. "Ce sillon est désormais d'une profondeur irréversible", a salué son président, Richard Prasquier. Dans un livre publié en 2011, Benoît XVI avait notamment exonéré le peuple juif de la mort de Jésus.
Les Journées mondiales de la jeunesse catholiques auront bien lieu à Rio de Janeiro, du 23 au 28 juillet 2013, malgré la démission du pape. Environ deux millions de jeunes devraient y participer.
16h42 : "Poste à pourvoir, connaissance du latin appréciée". Ironique, le site d'offres d'emploi britannique Reed a posté une petite annonce pour trouver le prochain pape. "C'est une chance exceptionnelle de rejoindre une organisation créée il y a 2.000 ans par le fils d'un charpentier. Notre client est leader dans son domaine, avec plus d'un milliard de membres", peut-on lire. Les candidats doivent savoir saluer les foules et posséder une vaste garde-robe. La connaissance du latin et le fait de posséder sa propre mitre est un plus, note encore le site.
16h39 : "Un acte extraordinairement courageux". C'est par ces mots que le cardinal-patriarche de Lisbonne a salué la démission du souverain pontife, saluant sa "lucidité" face aux problèmes de l’Église.
16h29 : Les évêques américains rendent hommage au pape, saluant un gardien des "vérités éternelles". "Sa démission n'est qu'un nouveau signe de sa grande sollicitude envers l’Église", souligne la conférence des évêques américains.
16h22 : Des journalistes du monde entier affluent au Vatican, comme le montre cette photo prise lundi.
Georg Ratzinger était au courant de ce projet "depuis quelques mois". Benoît XVI "va rester à Rome", a-t-il précisé depuis son domicile de Ratisbonne, dans le sud de l'Allemagne. Le frère du pape, lui-même prêtre et ancien dirigeant des petits chanteurs de la cathédrale de Ratisbonne, juge "globalement positif" que le pape passe la main à quelqu'un de plus jeune.
16h09 : Surprise en Pologne. Pour l'épiscopat de Pologne, la démission de Benoît XVI est "une grande surprise".
15h47 : Estrosi se souvient. Christian Estrosi, le maire UMP de Nice, salue sur Twitter la décision "courageuse" du pape et ajoute : "je ne peux m'empêcher de repenser à cet instant où il m'a reçu à Rome et m'a indiqué adorer Nice!"
Je trouve la décision du #pape courageuse. Je ne peux m'empêcher de repenser à cet instant où il m'a reçu à Rome et m'a indiqué adorer Nice!— Christian Estrosi (@cestrosi) February 11, 2013
15h41 : Un pape qui n'a "rien fait" pour les victimes de sévices. "Ce pape a eu une grande occasion de s'atteler à des décennies de sévices dans l’Église catholique. il a promis beaucoup de choses, mais finalement il n'a rien fait", estime une association représentant en Irlande des enfants victimes de sévices commis par le clergé.
15h28 : Les évêques espagnols "orphelins". Par la voix du cardinal Antonio Maria Rouco Varela, le président de la Conférence épiscopale espagnole, ils se disent "affligés et comme orphelins après cette décision qui [les] remplit de peine".
L'archevêque de Paris considère que le geste de Benoît XVI est "particulièrement courageux". "C'est pour nous un moment grave", ajoute Mgr André Vingt-Trois.
14h56 : "Un geste courageux". Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, et Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry, ont salué le "geste courageux" du pape, dont la charge était "devenue trop lourde".
14h28 : "Monseigneur Vingt-Trois a ses chances". Odon Vallet, spécialiste des religions, croit en les chances d'un Français pour succéder au pape, a-t-il expliqué sur Europe 1.
"Si le pape lui-même, après mûre réflexion, en est venu à la conclusion que ses forces ne sont plus suffisantes pour exercer sa fonction, cela suscite mon plus grand respect", a assuré la chancelière allemande pour qui Benoît XVI "est et reste l'un des plus grands penseurs religieux de notre époque".
Les hommages à Benoît XVI se multiplient. Le Grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yona Metzger, a affirmé que sous l'autorité du pape, "les relations entre le Grand rabbinat et l'Eglise, le judaïsme et le christianisme, sont devenues beaucoup plus étroites, ce qui a conduit à une diminution des actes antisémites dans le monde".
14h12 : L'hommage de Valls. Le ministre de l'Intérieur a salué une "décision historique dans l'histoire de l’Église" et dis respecter "profondément la démarche d'un homme très estimable".
14h11 : Le "cœur lourd" du chef des Anglicans. Justin Welby, le nouvel archevêque de Cantorbéry, le chef spirituel des Anglicans, a indiqué avoir appris la nouvelle "avec le coeur lourd mais avec une compréhension totale".
13h57 : Qui va succéder à Benoît XVI ? Les bookmakeurs n'ont pas perdu de temps et ont déjà commencé à parier sur le nom du prochain pape. A en croire l'agence Paddy Power, cela devrait se jouer entre l'Italie et l'Afrique, donnés à 2,75 et 3,00. Une liste de noms circule, sur laquelle on retrouve le Nigérian Francis Arinze, en tête avec 2,90, suivi du Ghanéen Peter Turkson à 3,25 et du Canadien Marc Ouellet.
13h52 : "Il manquera à des millions de gens". David Cameron, le Premier ministre britannique a réagi à l'annonce de Benoît XVI en affirmant qu'il manquerait "comme chef spirituel à des millions de gens". Tout en adressant ses "meilleurs voeux" au pape, il a souligné que Benoît XVI avait "travaillé sans relâche à renforcer les relations de la Grande-Bretagne avec le Saint-Siège".
13h30 : "Un geste très courageux". François Bayrou, président du MoDem, a salué le "geste très courageux" du pape démissionnaire Benoît XVI, qui "va ouvrir une nouvelle époque de la vie de l'Eglise". "L'annonce de la décision surprise de Benoît XVI de renoncer à ses responsabilités dans quelques jours a été un coup tonnerre sur toute la planète", a affirmé François Bayrou.
13h25 : Que va faire Benoit XVI ? Selon I-Télé, Benoit XVI devrait "se retirer dans un monastère du Vatican après avoir séjourné dans la résidence d'été de Castel Gandolfo".
13h20 : A écouter : un extrait de l'annonce du pape :
Le pape Benoît XVI n'a plus la "force"par Europe1fr13h14 : Benoit XVI n'élira pas son propre successeur. Benoit XVI est trop âgé pour prendre part au prochain vote. Il faut être cardinal et avoir moins de 80 ans.
Seuls les cardinaux ayant moins de 80 ans le 28 février pourront prendre part au vote. Benoit XVI (85 ans) n'élira pas son successeur.— Maitre Eolas (@Maitre_Eolas) February 11, 2013
13h12 : Qui pour remplacer Benoit XVI ? C'est bien évidemment la question qui intéresse tous les Chrétiens. Selon Alberto Toscano, journaliste et écrivain italien interrogé par le JDD.fr, "l'hypothèse d'un Français pour remplacer Benoit XVI ne serait pas farfelue".
"Nous devrions avoir un nouveau pape pour Pâques", a déclaré lors d'un point de presse le père Federico Lombardi, ajoutant qu'un conclave devrait être organisé dans les 15 ou 20 jours suivant la démission. Benoît XVI, qui est âgé de 85 ans et ne prendra pas part au conclave et devrait se retirer dans un monastère dans l'enceinte du Vatican, après avoir séjourné dans un premier temps dans la résidence d'été papale de Castel Gandolfo, près de Rome.
13h05. "Un coup sur la tête". La présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) Christine Boutin a qualifié cette décision du pape de "choc". "Pour les catholiques, c'est une nouvelle inouïe. Mais l'Eglise continuera. Je ne connais pas les raisons profondes qui ont dicté cette décision du pape mais elle a pour nous une dimension spirituelle. C'est quelque chose de rarissime. le pape est une autorité morale pour les catholiques et un guide moral pour le monde entier", a-t-elle assuré sur Europe 1.
13h. Renonciation et non pas démission. Petite précision sémantique. Le pape Benoit XVI ne démissionne pas mais renonce. "[…] je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005", a déclaré le Saint-Père.
Rappel : on ne parle pas de démission pour le Pape, ni d'abdication, bien qu'il soit souverain régnant, mais de renonciation.— Maitre Eolas (@Maitre_Eolas) February 11, 2013
12h55 : Quelle suite ? La démission de Benoist XVI prendra effet fin février, date à laquelle sera instaurée une régence. En clair, un "intérimaire" gérera temporairement les obligations quotidiennes du chef de l’Eglise catholique. En parallèle, un conclave des cardinaux du monde entier va être convoqué et sera chargé de désigner un nouveau pape. Ce dernier pourrait être connu avant de le début de l’été, au moment où de la fumée blanche s’échappera d'une cheminée du Vatican.
Toutes les dernières informations sur la démission surprise du Pape Benoit XVI sont à suivre sur Europe 1.
>>> Suivez ici le direct en vidéo
12h45 : "Une vive émotion". Pour le porte-parole de la Conférence des évêques de France, Mgr Podvin, cette décision "retentissante" a suscité "une vive émotion".
"Même si quelque part, la personnalité de Benoît XVI, de part sa valeur imminente, ne me surprend pas dans ce genre de décision de lucidité sur ce qu'il est, sur ce qui lui a été confié. La mission universelle qui lui a été confiée, elle a été assumée. Il avait écrit dans le livre Lumière du monde, qu'il était vraiment désireux, que s'il sentait qu'il ne disposait plus de moyens pour gouverner d'une façon efficace, qu'il n'excluait pas cette décision. Je m'incline avec un profond respect", a-t-il assuré sur Europe 1.
"Je retiens l'image d'un homme humble. D'une humilité d'autant plus impressionnante que son érudition, son acuité des questions étaient très grandes. Il a eu la force extraordinaire de prendre le relais de Jean-Paul II sans jamais à avoir la prétention de lui ressembler. Il dit lui-même : je donne ce que je peux'. Je suis convaincu que l'Histoire rendra un hommage très grand à Benoît XVI", a assuré Mgr Podvin.
12h37. Toujours rien sur le compte Twitter du Pape. Il y a un peu plus de 15 jours, le Pape Benoit XVI écrivait son premier tweet. Mais sa durée de vie sur le site de microblogging aura été de courte durée. Pour l'instant, toujours rien sur son compte officiel. Dimanche, rien ne pouvait laisser imaginer qu'il allait démissionner. Le Saint-Père avait publié un message dimanche après-midi, après avoir donné une prière pour des malades : "nous devons croire à la force de la miséricorde de Dieu. Nous sommes tous des pêcheurs mais sa grâce nous transforme et nous rend nouveaux".
We must trust in the mighty power of God’s mercy. We are all sinners, but His grace transforms us and makes us new.— Benedict XVI (@Pontifex) February 10, 2013
12h30 : Une décision "respectable" pour Hollande. La décision du pape de démissionner est "éminemment respectable", selon le président français. "La République salue le pape qui prend cette décision mais elle n'a pas à faire davantage de commentaires sur ce qui appartient d'abord à l'église", a-t-il insisté. "C'est une décision humaine et une décision liée à une volonté qui doit être respectée", a enchaîné le président Hollande.
12h30 : Son portrait. Au moment de sa désignation, France 2 lui a consacré un portrait : son enfance, sa personnalité...
12h25 : La communauté chrétienne bouleversée. L'Abbé Grosjean salue un "humble serviteur" de l'Eglise.
Bouleversé par l'annonce de la démission de Benoît XVI : l'exemple d'un humble serviteur jusqu'au bout. Merci mon Dieu de nous l'avoir donné— Abbé Grosjean (@abbegrosjean) 11 février 2013
12h20 : Jean-Paul II, lui aussi, aurait voulu démissionner. Quelques années avant sa mort en 2005, le Pape Jean-Paul II avait eu envie de démissionner pour des raisons de santé. Mais les instances dirigeantes du Vatican ont toujours nié cette information.
12h15 : Les derniers cas. La démission du Pape est extrêmement rare. Et pour cause, le dernier à avoir jeté l'éponge est le Pape Grégoire XII en… 1415. Avant lui, Célestin V (en 1294 après seulement cinq mois de pontificat) et Benoit IX (en 1045) avaient choisi de démissionner.
12h12 : La démission du Pape, est-ce possible ? Aucune disposition n'a jamais été rédigé dans les constitutions apostoliques concernant cette renonciation. Rien d'écrit mais rien ne l'interdit. Selon le canon 331, "le pape exerce son pouvoir librement, sans limites ni dans le temps, ni dans l’espace, ni dans le droit". Cette renonciation doit être faite "librement". En revanche, le Pape n'est pas tenu de présenter cette démission à une quelconque autorité. Dans ce cas de figure précis, Benoit XVI l'a exprimé dans un discours prononcé en latin lors d'un consistoire au Vatican.
Le pape dit n'avoir plus "les forces" de diriger l'Eglise en raison de son âge. "Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère pétrinien", a indiqué le pape en latin lors d'un consistoire au Vatican, dans la traduction en français qu'en a faite le Vatican par la suite.
Le pape a souligné que "dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire".
Cette vigueur s'est "amoindrie ces derniers mois en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié", a ajouté le pape.
>>> Sa déclaration complète est à lire ici.
12h : Depuis quand était-il en fonction ? Le 265e "vicaire du Christ", premier pape allemand depuis le XIe siècle, est arrivé sur le trône de Saint Pierre 19 avril 2005. Il devait fêter son 86e anniversaire le 16 avril.
C'est sans précédent dans l'histoire de l'Eglise catholique. Le pape a annoncé lundi sa démission à partir du 28 février, dans un discours prononcé en latin lors d'un consistoire au Vatican, a annoncé le porte-parole du Saint-Siège. "Le pape a annoncé qu'il renoncera à son ministère à 20 heures, le 28 février. Commencera alors la période de 'sede vacante' (siège vacant)", a précisé le père Federico Lombardi.