L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a pointé du doigt vendredi l'inaction du gouvernement nigérian face aux cas d'empoisonnement au plomb, responsables de la mort de 400 enfants et de l'intoxication de 4.000 autres enfants aux abords d'une mine d'or. Les ministres des Mines, de l'Environnement et de la Santé devaient normalement participer à une réunion de 48 heures sur l'empoisonnement au plomb, mercredi et jeudi dans l'Etat de Zamfara dans le nord du pays, à l'initiative de MSF, mais aucun d'eux ne s'est présenté.
En 2010, un responsable du ministère de la Santé a rapporté que l'empoisonnement par le plomb dû à l'activité minière illégale avait tué 163 Nigérians, pour la plupart des enfants, en l'espace de quelques mois. Depuis lors, l'activité aurifère clandestine s'est poursuivie et 4.000 enfants de mineurs ont été contaminés. Leurs pères reviennent de la mine avec de la poussière de plomb sur eux et polluent les maisons, ce qui contamine les enfants.
Les villages touchés, comme Dareta et Giadanbuzu, se trouvent dans la région pauvre et aride du Sahel, où bon nombre d'habitants vivent des mines et d'une agriculture de subsistance. Aucune mesure n'a été prise pour leur venir en aide.