En VO, on dit "goooooooool !!!!"

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Dictionnaire franco-espagnol pour vibrer en version originale pendant les quarts de finale.

L’Argentine, l’Espagne, le Paraguay et l’Uruguay. Quatre pays pour deux points communs. Tous ont obtenu un ticket pour les quarts de finale de la Coupe du monde et tous parlent espagnol. Inutile d’investir dans un dictionnaire qui prendrait la poussière dès la fin de la compétition, Europe1.fr vous livre les mots essentiels pour commenter les matches.

A

comme "albiceleste". Surnom donné à l’équipe d’Argentine, en référence aux couleurs du maillot de la sélection blanc et bleu ciel. A noter qu’on ne dit pas littéralement "les bleus et blancs", "los azules y blancos", ce qui ne sonnerait de toute façon plus vraiment comme un surnom.

B

comme "bota". Terme utilisé pour désigner les chaussures à crampons des footballeurs. A ne pas traduire évidemment de façon littérale en "botte", ce qui rendrait la frappe moins aisée.

C

comme "cabezazo". Signifie "coup de tête". Vaut pour une reprise de la tête du ballon pour marquer un but par exemple. Ou pour une agression caractérisée d’un joueur sur un adversaire, lors d’une finale de Coupe du monde par exemple.

comme "Cachavacha". Surnom de Diego Forlan, l’attaquant uruguayen. "Cachavacha" est le nom d’une sorcière, personnage d’un dessin-animé créé dans les années 70 en Argentine. Leurs points communs seraient "physiques" : des cheveux longs hirsutes et… un nez pointu.

D

comme "dar un baño". Expression signifiant littéralement "donner un bain" et qui s’emploie en Amérique latine pour désigner une équipe qui en bat une autre à plate couture, qui l’écrase, qui l'écrabouille, qui la réduit en purée, etc.

E

comme "equipazo". Pour s’enthousiasmer sur le mode : "Quelle équipe !".

F

comme "fair play". Vaut en espagnol, comme en anglais… et en français.

G

comme "gol". Adaptation à la sauce espagnole du mot anglais "goal" qui signifie évidemment "but". A prononcer de préférence "goooooooooooooooooooooooooooooooolllllllllllllll !!!!!!!!".

comme "golazo". La terminaison en "azo" permet de passer de "but" à "superbe but" ! Trois lettres pour deux mots, c’est efficace.

comme "Guaranies".Surnom donné à l’équipe du Paraguay, en référence aux Indiens du même nom qui peuplent ce pays au sud de l’Amérique du Sud. Le guarani est la deuxième langue du Paraguay. A noter que dans la langue guarani, football se dit "vakapi".

H

comme "hinchas". Nom masculin. Désigne les fans d’une équipe. Le terme vient à l’origine d’Uruguay et des premier "supporters" dont le rôle était aussi de gonfler ("hinchar") les ballons.

K

comme "Kun". Sergio Leonel "Kun" Agüero n’est pas un attaquant argentin parmi d’autres. Il est aussi le gendre du sélectionneur Maradona. Son surnom "Kun" lui viendrait de ses grands-parents qui trouvaient que le bambin ressemblait au personnage de dessin-animé japonais Kum-Kum. Une question de coupe de cheveux sans doute…

L

comme "leñero". Littéralement "marchand de bois". Désigne un joueur connu pour être particulièrement violent. Pourrait s’apparenter au "sécateur", en français.

M

comme "mala racha". "Racha" signifie vague ou rafale. L’expression "mala racha" s’applique, elle, en Amérique latine à une équipe dans une mauvaise passe, qui enchaîne les défaites.

N

comme "el Niño". Surnom de l’attaquant espagnol Fernando Torres. Il a aujourd’hui 26 ans mais son surnom vient de son visage poupin qui ne semble pas avoir changé depuis le temps où il faisait ses classes au centre de formation de l’Atletico de Madrid.

O

comme "oro". Dans l’expression "Pibe de oro", "le gamin en or". Surnom du mythique Diego Armando Maradona, l’ancien Ballon d’or né dans une famille pauvre, aujourd’hui sélectionneur de l’Argentine.

P

comme "piscinazo". Dérivé, assez transparent, du mot "piscina", "piscine" en français. Le terme vaut à la fois pour un plongeon acrobatique pour frapper le ballon… et pour une simulation de chute façon "plongeon inexpliqué".

comme "profe". Sobriquet utilisé pour désigner l’homme en noir, l’arbitre. "Profe" est aussi le surnom, plutôt affectueux, utilisé par les élèves pour interpeller leur enseignant.

R

comme "Roja". "La Roja" est le surnom de la sélection espagnole, en lien direct avec la couleur rouge du maillot de l’équipe. Mais le journal El Mundo s’interroge "y a-t-il aussi une connotation politique ?". Non, répond un historien espagnol du foot qui assure que le succès du surnom tient plus au fait qu’il est "facile à retenir". CQFD.

S

comme "simestima". Expression colombienne à lancer à ses coéquipiers sur le terrain pour les presser et leur dire : "faites moi passer le ballon !".

T

comme "tabas". Dans l’expression "no juegan ni a las tabas". Les "tabas" sont les osselets du jeu du même nom. "Ils ne savent même pas jouer aux osselets" s’emploie donc pour critiquer une équipe mauvaise au point de ne pas réussir à jouer à un jeu pourtant simple.

U

comme "uniforme". Ni costume, ni tailleur, l’"uniforme" d’un joueur de football, sa tenue réglementaire, se compose d’un short et d’un tee-shirt.

V

comme "vaca sagrada". Littéralement "vache sacrée". S’utilise pour désigner un joueur très expérimenté et dont la place est incontestable dans l’équipe.

Z

comme "zaga". L’expression "a la zaga" signifie d’ordinaire "à la traîne". Mais sur un terrain, le "zaga" est le dernier défenseur, celui qui protège la cage en dernier recours. Illustrant à sa façon l’adage biblique : "les derniers seront les premiers"...