L'info. Le gouvernement italien a clairement manifesté son inquiétude ce weekend face à l'avancée de l'organisation de l'Etat islamique (EI) en Libye, réclamant une mobilisation internationale forte. En première ligne, Rome cherche donc à mobiliser l'ONU et les Européens pour tenter de ramener un peu de stabilité dans son ancienne colonie.
"C'est très proche de nous". En représailles à l'assassinat de 21 chrétiens égyptiens par ces djihadistes, l'Egypte a bombardé les positions du groupe terroriste en Libye. A la suite de cette première intervention étrangère, les présidents Fattah al-Sissi et François Hollande ont conjointement appelé à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour décider de "nouvelles mesures". "La Libye, c'est de l'autre côté de la Méditerranée, c'est très proche de nous, d'où la nécessité d'être très vigilants et d'être alliés avec les pays de la coalition, comme l'est l'Egypte", a déclaré sur RMC le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
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Prudence du gouvernement après des déclarations belliqueuses. Mais si l'Italie est prête à s'engager militairement, elle ne le fera que dans le cadre de l'ONU et d'une opération de maintien de la paix, a rappelé lundi le chef du gouvernement Matteo Renzi. Or, les conditions ne semblent guère réunies. "Il n'y a tout simplement pas de paix à maintenir", juge le directeur de l'Institut des Affaires internationales de Rome, Ettore Greco. "Ce n'est pas le moment d'une intervention militaire" en Libye, a confirmé lundi Matteo Renzi. "Il faut faire preuve de "sagesse, de prudence", a-t-il ajouté, appelant à éviter "l'hystérie".
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Ce weekend, l'Italie était apparue résolument va-t-en guerre. Le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, avait affirmé qu'elle était "prête à combattre". De son côté, la ministre de la Défense, Roberta Pinotti, avait précisé que le pays prendrait la tête d'une coalition armée et enverrait au moins 5.000 hommes sur le terrain.
Éviter un "exode massif". Rome cherche ainsi à relancer les efforts diplomatiques pour stabiliser la Libye, à moins de 350 km de ses côtes. Un objectif également destiné à éviter un "exode massif", selon l'expression du ministre italien de l'Intérieur Angelino Alfano, interrogé lundi dans La Repubblica. Plus de 2.000 migrants partis des côtes libyennes ont encore été secourus ce weekend. Selon les organisations internationales spécialisées, des dizaines de milliers d'autres attendent de partir.
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