En treillis, Castro harangue la foule

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Hélène Favier , modifié à
Cette allocution est le point d'orgue d'un possible retour de Castro, 84 ans, sur le devant de la scène.

Casquette vissée sur la tête et en treillis militaire, Fidel Castro a prononcé vendredi son premier discours en public depuis les graves ennuis de santé qui l'ont contraint à renoncer au pouvoir à l'été 2006.

"Fidel !, Fidel !"

Pendant 40 minutes, soit bien moins longtemps que par le passé, le "comandante" s'est exprimé sur les marches de l'université de La Havane, là-même où, voici soixante ans, il avait harangué ses camarades étudiants en les incitant à s'engager dans l'action politique.

Pour l'écouter : dix mille personnes, surtout des étudiants, s'étaient massés aux abords pour écouter celui qui a dirigé Cuba pendant 49 ans avant de transmettre les rênes du pouvoir à son frère Raul. La foule a ponctué son discours de "Fidel !, Fidel !", et l'a applaudi à plusieurs reprises.

Après avoir évoqué les problèmes du changement climatique qui "menacent la vie humaine", Fidel Castro, qui reste le premier secrétaire du Parti communiste cubain, a mis en garde contre une guerre nucléaire inévitable si les Etats-Unis, alliés à Israël, cherchent à faire appliquer des sanctions internationales contre l'Iran.

Un rôle plus grand

Le dirigeant cubain de 84 ans, qui se consacrait depuis sa retraite à l'écriture de billets, multiplie depuis deux mois les apparitions publiques pour évoquer les dangers d'un "holocauste nucléaire". Il avait participé début août à une séance extraordinaire du Parlement consacrée à cette question pour la première fois depuis plus de quatre ans.

La réapparition de l'ancien président conduit certains à penser qu'il pourrait assumer un rôle plus grand dans la gestion du pays. Raul Castro, qui a 79 ans, n'a pas assisté au discours de son frère aîné.