C’est un nouveau revers pour Pyongyang. La Corée du Nord a raté vendredi le tir d'une fusée qui a explosé au lieu de mettre en orbite un satellite d'observation terrestre. Cette fusée Unha 3, décrite par Washington comme un missile balistique, a parcouru une centaine de kilomètres avant de s’abîmer en Mer Jaune. La tentative nord-coréenne, unanimement condamnée par la communauté internationale, intervient après deux précédentes tentatives infructueuses entreprises par Pyongyang en 2006 et 2009.
Pyongyang fait fi des pressions internationales
En juillet 2006, la Corée du Nord avait en effet déjà provoqué une crise diplomatique en lançant 7 missiles balistiques en juillet 2006. Parmi eux, un missile balistique intercontinental de type Taepodong-2 d'une portée théorique de 3.500 à 6.700 kilomètres, qui était retombé à une centaine de kilomètres de sa base de lancement. Cette tentative avait poussé le Conseil de Sécurité de l'Onu à adopter une résolution exigeant que la Corée du Nord suspende toutes les activités liées à son programme de missiles balistiques.
Mais trois ans plus tard, les pressions internationales n’ont pas calmé les velléités de la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang a en effet effectué une nouvelle tentative en 2009. La fusée, lancée en direction de l'est du pays, avait survolé le nord du Japon avant de retomber dans le Pacifique. En représailles, le Conseil de sécurité de l'Onu avait alourdi les sanctions à l'égard de Pyongyang.
Le régime de Pyongyang avait effectué une nouvelle tentative en 2009 :
La crainte d’un nouvel essai
Après ces échecs à répétition, les experts craignent désormais que la Corée du Nord ne procède rapidement à un nouvel essai nucléaire pour sauver la face. L'envoi dans l'espace de la fusée devait constituer vendredi le point d'orgue du centenaire de la naissance du fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-Sung, né le 15 avril 1912 et mort en 1994.