La pluie les rabat dans la gueule du loup. Une promenade dans le massif du Djurdjura. Une averse, subite, qui oblige Hervé Gourdel et ses compagnons à reprendre la voiture pour redescendre dans la vallée. Neuf jours après la mort du guide français, les circonstances de son enlèvement commencent à se préciser. C'est donc là, sur cette route, que tout s'enchaîne. D'abord au passage d'un premier barrage de djihadistes, qui stoppe la voiture.
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Ils passent le premier barrage, pas le second. Les guides parlementent avec eux, expliquent qu'ils sont ici pour faire de l'escalade avec leurs amis français. Français. Le mot qui fait tout basculer, puisque lorsque les hommes sur le terrain informent leur chef par radio de la présence d'Hervé Gourdel à bord, ce dernier voit tout de suite l'intérêt d'organiser son rapt. Ce qu'il va rapidement orchestrer.
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"Il ne comprenait pas ce qu'ils se passait." Les terroristes préviennent alors leurs complices, situés quelques kilomètres plus loin, de former un second barrage pour intercepter le véhicule. Là, les kalachnikovs pointées sur la voiture, les djihadistes sortent prestement le guide de haute-montagne de l'habitacle. Interrogé par la presse algérienne, l'un des guides assure avoir "supplié" les hommes de "laisser partir Hervé Gourdel". En vain. Selon lui, le guide niçois "avait le regard perdu, il ne comprenait pas ce qu'il se passait", conclut-il. Avant de partir dans les montagnes, les djihadistes ont ordonné aux cinq accompagnateurs du Français de sortir de leur voiture, et de rester assis et éloignés pendant plusieurs heures.
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Libérés mais surveillés. Ces informations, confirmées par le correspondant d'Europe 1 à Alger, nous parviennent alors que la justice algérienne affirme depuis lundi avoir identifié "certains membres du groupe de terroristes auteurs de ce crime". Depuis plusieurs jours, des soupçons de complicité pesaient également sur les cinq personnes qui accompagnaient Hervé Gourdel. L'armée algérienne les a interrogés pendant six jours. Ils sont encore sous contrôle judiciaire et devront répondre à des accusations "d'imprudence".