Le parquet de Paris a fait appel jeudi de la décision de la juge d’instruction du pôle financier de Paris d’ouvrir une information judiciaire contre les chefs d’Etat du Gabon, du Congo-Brazzavile et de Guinée-équatoriale pour "recel de détournement de fonds publics". L’appel sera examiné par la chambre de l'instruction de Paris, qui décidera, dans un délai probable d'environ six mois, s’il faut déclencher une action judiciaire.
Omar Bongo, Denis Sassou Nguesso et Teodoro Obiang, ainsi que des membres de leur entourage, sont soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné.
Françoise Desset, la juge d’instruction du pôle financier de Paris, avait pris mardi une décision favorable au déclenchement d’une information judiciaire contre les trois présidents africains. L’ordonnance ouvrant la voie à une enquête faisait suite à une plainte déposée le 2 décembre dernier par l’association Transparence Internationale.
Interrogé par Europe 1 vendredi, Julien Coll, délégué général de l'association Transparence Internationale, détaille les "trésors" français de trois chefs d'Etats africains.