De retour chez eux, ils représentent une menace. Entre 3.000 et 5.000 Européens sont partis faire le djihad dans des pays comme la Syrie, selon le directeur d'Europol, qui était interrogé mardi à Londres par la commission des Affaires intérieures du Parlement britannique.
Surtout des hommes jeunes. Selon Rob Wainwright, ces personnes, en majorité de jeunes hommes, représentent, s'ils y reviennent, un danger pour la sécurité de leur pays d'origine. "Clairement, nous avons affaire à un grand nombre, principalement de jeunes hommes, qui ont le potentiel de revenir et le potentiel, ou l'intention et la capacité, de mener des attaques comme celles de Paris la semaine dernière", précise-t-il.
Et le patron d'Interpol de prévenir : "c'est certainement la menace terroriste la plus sérieuse à laquelle l'Europe doit faire face depuis le 11-Septembre".
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2.500 noms collectés. L'organisme a selon lui déjà rassemblé les noms de 2.500 suspects auprès des services des différents pays de l'Union européenne. "Le problème ne concerne pas seulement la Syrie ou l'Irak mais aussi d'autres zones de conflits, d'autres réseaux terroristes à travers le monde" comme l'Afrique ou la péninsule arabique, assure Rob Wainwright.
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Le directeur d'Interpol dénonce aussi le fait que "les médias médias sociaux constituent un outil de recrutement" ainsi qu'un "outil de propagande", et plaide pour "une collaboration plus proche et plus productive entre les autorités et les entreprises technologiques".
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