Rafael Correa est de retour chez lui et ses homologues sud-américains sont rassurés. Réunis à Buenos Aires, en Argentine, pour un sommet de l'Unasur (Union des nations sud-américaines), les dirigeants d'Amérique du Sud se sont félicités du retour de Rafael Correa au palais présidentiel. Ils ont annoncé qu'ils allaient dépêcher leurs ministres des Affaires étrangères à Quito pour lui manifester leur soutien.
"La situation en Équateur est maîtrisée"
"Nous pouvons nous féliciter de ce que notre camarade, le président d'Équateur Rafael Correa, ait été délivré et se porte bien(...). La situation en Équateur est maîtrisée", a déclaré la présidente argentine Cristina Fernandez, hôte de ce sommet. Les chefs d'Etat sud-américains ont appelé à juger et condamner les "responsables de la tentative de coup d'Etat" contre le président équatorien Rafael Correa, dans une déclaration commune à l'issue d'un sommet réuni en urgence.
Nicolas Sarkozy avait exprimé jeudi son "plein soutien" au président équatorien Rafael Correa et condamné les "violences" et les "tentatives de remise en cause de l'ordre constitutionnel" en Équateur, selon un communiqué de l'Elysée.
Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, avait également appelé à la préservation de l'ordre constitutionnel et à la retenue en Équateur, exprimant son soutien aux "institutions démocratiquement élues" du pays.
L’Unasur se mobilise
Les pays voisins de l'Équateur ont appelé également au calme. Le Pérou a ordonné la fermeture de la frontière commune avec l'Équateur. Les deux pays partagent près de 1.500 km de frontière commune. "J'ai proposé à la présidente argentine Cristina Kirchner de réunir les présidents de l'Unasur à Piura (nord du Pérou, NDR) pour être le plus près possible de l'Équateur et entreprendre les actions qui seront nécessaires", a déclaré Alan Garcia à la presse au Palais présidentiel.
Des diplomates à la rescousse
Alan Garcia a ajouté qu'il était convenu avec Cristina Kirchner d'envoyer en premier lieu les chefs de la diplomatie de la région dans la ville équatorienne de Guayaquil "pour observer le développement de la crise". L'Équateur occupe actuellement la présidence tournante de l'Unasur, dont le siège se trouve à Quito.
D’autres pays voisins tels que le Brésil et le Chili ont également assuré leur soutien à Rafael Correa. Hugo Chavez, président Venezuelien, a lui appelé les "peuples" de l'Alba, bloc anti-libéral latino-américain, et de l'Unasur, Union des pays sud-américains, à défendre le président équatorien, via un message sur son compte Twitter.
"Ils essaient de renverser le président Correa. Alerte aux peuples de l'Alliance bolivarienne! Alerte aux peuples de l'Unasur! Vive Correa!!", a-t-il écrit. Le président mexicain, Felipe Calderon a également exprimé sa préoccupation pour ce "pays frère" qu’est l'Équateur via Twitter.