Erdogan acclamé à Istanbul

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avec Guillaume Perrier à Istanbul et agences , modifié à
De retour du Maghreb, son attitude face au mouvement antigouvernemental s'annonce décisive.

L'info. De retour en Turquie après une tournée au Maghreb, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été accueilli dans la nuit de jeudi à vendredi à l'aéroport d'Istanbul par des milliers de partisans. Au même moment, des milliers d'opposants au gouvernement se rassemblaient de nouveau à Istanbul et Ankara.

Accueilli en héros. Une foule de milliers de personnes a accueilli dans la nuit de jeudi à vendredi Recep Tayyip Erdogan à son retour d'une tournée de 4 jours au Maghreb. Le gouvernement au complet ainsi que la famille du Premier ministre turc étaient également là pour l'accueillir.

Un discours ferme mais apaisant.  Jusqu'ici inflexible face aux troubles, le Premier ministre semblé vouloir calmer le jeu dans un discours retransmis en direct à la télévision. "Nous avons été forts mais nous ne nous sommes jamais entêtés", a assuré Erdogan, juché sur un autobus à toit ouvert. Recep Tayyip Erdogan a aussi exhorté les manifestants à quitter la place Taskim et a invité ses partisans à faire preuve de retenue et ne pas se laisser entraîner dans la violence.

"Au service des 76 millions de Turcs". "Certains disent : 'le Premier ministre n'est Premier ministre qu'à 50%'. Nous avons toujours dit que nous étions au service des 76 millions de Turcs", a encore déclaré le Premier. L'AKP, le parti d'Erdogan, a obtenu 50% des voix aux dernières élections législatives, en 2011. 

La place Taksim toujours en ébullition. Pour la septième nuit consécutive, des milliers de Stambouliotes se sont réunis aux cris de "Tayyip démission!" place Taksim, qui jouxte le parc Gezi dont le projet de réaménagement est à l'origine des troubles. D'autres entonnaient l'hymne national. Les manifestations antigouvernementales entrent dans leur deuxième semaine et l'attitude d'Erdogan pourrait déterminer la suite du mouvement. Des milliers d'opposants se sont aussi rassemblés à Ankara.  

Quelle sortie de crise ? Recep Tayyip Erdogan doit maintenant trouver une porte de sortie à la crise sans donner l'impression de capituler face aux manifestations antigouvernementales. Depuis le début de la contestation, trois personnes sont morts et on dénombre aussi plus de 4.000 blessés dans une dizaine de villes de Turquie. L'opposition demande au Premier ministre de présenter des excuses et de limoger les responsables de la répression policière.