La police turque a passé la nuit de mardi à mercredi à affronter des groupes de manifestants place Taksim, berceau du mouvement antigouvernemental turc dans le centre d'Istanbul que les autorités ont entrepris de "nettoyer". Inflexible depuis le début des troubles il y a deux semaines, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a finalement accepté de rencontrer dans la journée certains représentants de la contestation. Mais l'un des principaux groupes à l'origine du mouvement, Plateforme Solidarité Taksim, dit ne pas avoir été invité et refuse en outre de dialoguer "tant que la violence se poursuit".
"Nous allons poursuivre nos actions de manière inlassable, que ce soit le jour ou la nuit, jusqu'à ce que les éléments marginaux soient chassés et que la place soit rouverte au peuple", a prévenu le gouverneur d'Istanbul, Huseyin Avni Mutlu, lors d'une brève déclaration télévisée en début de soirée. Les Etats-Unis se sont dits préoccupés par les risques d'atteinte à la liberté d'expression, appelant au dialogue entre gouvernement et manifestants.
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