Le jet privé continue de provoquer des remous diplomatiques entre les deux pays. L'interception, en Espagne, d'un avion en provenance d'Argentine avec 944 kg de cocaïne à bord début janvier a refroidi les relations Espagne-Argentine.
"Du relâchement dans certains contrôles"
Lundi, le gouvernement a relevé de ses fonctions Jorge Ayerdi, le responsable militaire de la base aérienne de Moron, près de Buenos Aires, d'où la drogue semble avoir été embarquée. Le gouvernement a également reconnu que les contrôles anti drogue laissaient à désirer. "Il y a un peu de relâchement dans certains contrôles", a indiqué la ministre de l'Intérieur, Nilda Garré.
Le 2 janvier, la Guardia Civil espagnole intercepte à Barcelone un luxueux jet privé Challenger 604 ayant fait escale au Cap Vert. Il vole sous le couvert de Medical Jet, société spécialisée dans le transport de médicaments.
Trois des occupants de l’appareil, par ailleurs, propriétaires de l’avion, sont des fils d'anciens hauts gradés de l'armée de l'air argentine pendant la dictature entre 1976 et 1983. Gustavo et Eduardo Juliá, deux des trafiquants arrêtés, sont les enfants de José Julia, ex-chef de l’armée de l’air des forces argentines.
L'Argentine est l’une des voies de passage privilégiées par les trafiquants de cocaïne vers l'Europe. Selon des estimations, il y aurait quelque 1.500 pistes clandestines d'atterrissage en Argentine servant aux trafiquants de drogue, notamment dans le nord du pays, près de la Bolivie et du Paraguay.