Une ascension irrésistible ? La tendance se confirme. Annoncé comme "premier parti d'Espagne" dans de nombreux sondages publiés ces derniers mois, Podemos, le parti de la gauche anti-austérité espagnol, a terminé troisième des élections régionales organisées en Andalousie ce dimanche. Ce scrutin faisait office de test grandeur nature pour cette formation, alliée au parti grec Syriza, au pouvoir depuis janvier 2015 à Athènes.
Si selon les premières estimations, Podemos n'a pas remporté l'élection, ce résultat reste très positif pour ce jeune parti, fondé en janvier 2014. Le parti de Pablo Iglesias confirme sans problème sa montée en puissance, et ce à deux mois seulement d'élections générales qui pourraient donc voir l'Espagne, en grande difficulté économique, suivre la trajectoire de la Grèce à quelques mois d'intervalle seulement.
Le PSOE en recul. Outre des sondages très flatteurs pour le parti, Podemos pouvait déjà se targuer de très bons résultats aux élections européennes de mai 2014 (1,2 million de voix, cinq eurodéputés). En Andalousie, Podemos rentre donc au Parlement (15 sièges sur 109 avec 14.9% des voix). De son côté, le PSOE recule et n'obtient pas la majorité absolue (37.6% des bulletins et 47 sièges). Le parti socialiste espagnol devra donc nouer des alliances pour pouvoir gouverner.
L'émergence d'un autre by BestDiscountApp" xhtml:id="_GPLITA_4" >courant nouveau. Autre by BestDiscountApp" xhtml:id="_GPLITA_3" >nouveau venu sur l'échiquier politique national, le parti de centre droit Ciudadanos, arriverait quatrième avec 8,6% des voix et 8 sièges. Né en Catalogne au milieu des années 2000 et dénonçant, comme Podemos, la corruption, Ciudadanos tente aussi de se lancer sur la scène nationale lors d'une année 2015 marquée par de nombreuses élections avec d'autres régionales et des municipales en mai, des élections en Catalogne en septembre et enfin des législatives à la fin de l'année.