Aux cris de "grève générale", des centaines de grévistes défilaient jeudi matin à Madrid où le centre-ville était quadrillé par la police et où de nombreux magasins étaient fermés.
Partis dès l'aube de plusieurs endroits de la capitale, des groupes de manifestants brandissant des drapeaux rouges des deux principaux syndicats, UGT et CCOO, se sont peu à peu rejoints pour défiler sur Gran Via et Alcala, deux des grandes artères centrales de la ville, bloquant la circulation.
"Ne reculons pas d'un pouce face à la réforme. Grève générale", scandaient les manifestants dont certains arboraient des macarons estampillés "non à la réforme du licenciement pas cher".
Plusieurs rues étaient interdites à la circulation sur le chemin des manifestants qui sillonnaient le centre-ville, suivis de près par la police qui quadrillait la place de la Puerta del Sol, au cœur de Madrid, où devait se terminer la grande manifestation prévue en fin d'après-midi.
"Nous ne sommes pas sûrs d'avoir du travail, demain ils peuvent nous licencier, ils peuvent faire ce que les patrons veulent, avec les fonctionnaires aussi, avec la réforme du travail", affirme Victor Mallenco, 34 ans, qui travaille dans une université de Madrid.