La police israélienne a annoncé jeudi avoir suspendu les visites de non-musulmans sur l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville de Jérusalem, afin de prévenir de nouveaux heurts. "La décision a été prise à la suite des incidents des dernières 24/48 heures et des mesures ont été prises pour prévenir des incidents sur le mont du Temple", a déclaré Micky Rosenfeld, porte-parole de la police,utilisant l'appellation juive de l'esplanade.
Des affrontements se sont produits mercredi à l'entrée de la Vieille ville, entre des Palestiniens et des policiers israéliens qui ont utilisé des canons à eau et des charges à cheval. Ces incidents ont eu lieu à l'occasion des commémorations de la "Nakba" ("catastrophe") représentée pour les Palestiniens par la création d'Israël en 1948, suivie de l'exode de 760.000 d'entre eux. Aucun heurt n'a été signalé jeudi.
Plusieurs milliers de visiteurs non musulmans se rendent chaque semaine sur l'Esplanade, dont quelques dizaines de juifs nationalistes qui exigent le droit d'y prier, selon les statistiques de la police.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fait part au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de sa "préoccupation" face aux restrictions imposées à l'accès aux lieux saints chrétiens et musulmans à Jérusalem-Est occupé et annexé, selon un porte-parole de l'ONU jeudi. M. Ban a rappelé "aux deux dirigeants l'importance de respecter la liberté de culte de tous" et a souligné que "les croyants de toutes obédiences devraient avoir accès à leurs lieux saints".