"Traduttore, traditore" ("traduire, c'est trahir"). L'expression italienne a pris tout son sens jeudi à Téhéran lors du sommet des non-alignés.
Retransmis en direct à la télévision iranienne, le discours du président égyptien, Mohamed Morsi, y a été traduit de manière surprenante, comme le relate le journaliste Assal Reza dans un billet de blog sur le site du Monde.
Lors de sa prise de position contre le "régime oppressif" syrien, les traducteurs en persan ont tout simplement remplacé "la Syrie" - que l'Iran soutient vent debout – par "le Bahreïn" – dont le régime est très critiqué par Téhéran.
Le discours ainsi modifié est même relayé par certains sites conservateurs iraniens.