L'INFO. Aucune exécution pendant six mois. La cour pénale d'appel de l'Oklahoma, aux Etats-Unis, a ordonné jeudi cette suspension, après qu'un condamné à mort a agonisé pendant 43 minutes le 29 avril.
La demande acceptée par tous les partis. Dans son arrêt, la Cour donne raison à Charles Warner, un prisonnier dans le couloir de la mort. Il devait également être exécuté le 29 avril, deux heures après Clayton Lockett, dont l'exécution a été totalement ratée. A part l'exécution de Charles Warner, aucune autre n'était programmée dans cet Etat du Sud des Etats-Unis.
L'Oklahoma avait indiqué qu'il acceptait un arrêt de six mois des exécutions, le temps de permettre une enquête. Dans un document judiciaire déposé jeudi, Seth Branham, ministre adjoint de la Justice, prévenait que "l'Etat ne s'opposerait pas au report de 180 jours" de la sentence de Charles Warner.
Il jugeait cependant un "arrêt indéfini injustifié", contrairement à ce qu'avait prôné son directeur des prisons, au lendemain de l'exécution controversée.
Un nouveau produit et une intraveineuse loupée. "Personne ne veut une autre exécution prolongée et ratée", ont réagi les avocats de Charles Warner, exigeant que "l'extrême secret entourant l'injection létale qui a conduit à l'agonie de Clayton Lockett soit remplacée par la transparence pour s'assurer que les exécutions soient conduites légalement et humainement".
Clayton Lockett avait succombé à une crise cardiaque 43 minutes après l'injection d'un nouveau cocktail létal. Habituellement, la mort survient dix minutes après l'injection du produit. Selon les autorités pénitentiaires, c'est l'"échec de l'intraveineuse" posée sur la veine fémorale qui est apparemment à l'origine de la longue agonie de Lockett, ponctuée de convulsions et de son apparente souffrance.
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