Johann Breyer, 89 ans, pourrait être extradé vers l'Allemagne. Ce mécanicien à la retraite de Philadelphie, arrêté mardi, aurait en effet été gardien au camp de concentration d'Auschwitz pendant la Seconde guerre mondiale.
Il nie avoir été gardien. Né en Tchécoslovaquie de mère américaine, il reconnaît avoir rejoint les Waffen SS à l'âge de 17 ans. Mais nie avoir été gardien dans le camp d'Auschwitz, en Pologne. A l'époque, l'octogénaire assure avoir fait partie d'une unité d'artillerie des Waffen SS et avoir déserté plusieurs semaines après avoir été en poste à Auschwitz, où il affirme qu'il n'était pas gardien. Après la guerre, il a émigré aux Etats-Unis, où il s'est marié, a eu des enfants et des petits-enfants.
Une enquête en Allemagne. Mais les autorités allemandes ont ouvert une enquête sur lui en 2012, le soupçonnant d'avoir été complice, en tant que gardien du camp, de la mort de centaines de milliers de juifs en 1944. C'est le gouvernement allemand qui a émis un mandat d'arrêt à son encontre. La justice américaine a retenu 158 chefs d'inculpation contre lui pour avoir aidé et soutenu les crimes du régime nazi. L'homme a brièvement comparu mercredi devant un tribunal de Philadelphie, qui lui a refusé le droit de verser une caution au regard de la gravité des faits reprochés. Il doit être réentendu par la justice fin août en vue d'une éventuelle extradition vers l'Allemagne.
"Il n'était pas volontaire dans les SS". Lui nie "toute implication dans des crimes de guerre" et jure n'avoir "jamais été un nazi", selon son avocat. "Il a été autant victime des nazis que les autres. Il n'était pas volontaire dans les SS, il ne voulait pas être un SS, il a déserté des SS", a-t-il encore fait valoir, ajoutant que son client souffrait de "démence" et de "problèmes cardiaques".
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