L'INFO. Armer le personnel dans les écoles est un "plus" pour la sécurité des élèves. C'est l'avis de l'association National School Shield Task Force, soutenue par le puissant lobby américain, la National Riffle association (NRA) qui a présenté mardi son programme devant la presse à Washington, baptisé "Bouclier national pour l'école". Alors que s'estompe, au moins devant le Congrès, l'émotion suscitée par le massacre de Newtown, la "présence d'un agent de sécurité armé dans une école, ajoute une couche supplémentaire" à la sécurité des établissements scolaires, a martelé Asa Hutchinson, responsable de ce programme.
Quel est ce programme ? Ce "bouclier", destiné à proposer des mesures pour accroître la sécurité à l'école, avait été la réponse lancée, et financée, par la National Rifle Association, quelques jours après la fusillade survenue à l'école de Sandy Hook dans le Connecticut, durant laquelle 20 enfants avaient été tués.
Ce rapport de 225 pages, établi par un comité de douze personnes dont Ralph Basham, un ancien chef du Secret Service, s'articule autour de huit recommandations. Il traite des aspects techniques sur les clôtures des écoles mais également de la mise en place d'un programme d'entraînement, de 40 à 60 heures qui coûterait environ 1.000 euros pour tout personnel volontaire ou tout établissement souhaitant poster des gardes armés. Il s'adresse également aux élus des Etats pour qu'ils légalisent la présence de personnel armé dans les écoles. Mais la "décision est du ressort de chaque école", a poursuivi Ana Hutchinson, ancien élu républicain, répétant que la présence de gardes armés "faisait la différence". "Cela rendra l'école plus sûre", a renchéri Mark Mattioli, l'un des parents victime de la tragédie de Sandy Hook.
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Un massacre pour rien ? Ce travail de "sape" des lobbys a bien fonctionné aux Etats-Unis. Depuis le massacre de Newtown, les projets de lois déposés s'enlisent au Congrès à tel point que le président Barack Obama vient de conjurer les Américains de ne pas oublier Newtown, afin de faire pression sur les élus. L'interdiction des fusils d'assaut, comme celui utilisé par le meurtrier des enfants, ne devrait ainsi pas voir le jour… de l'aveu même des démocrates. Reste la généralisation des vérifications d'identité et des antécédents judiciaires et psychiatriques avant chaque achat d'armes.*
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Mais l'émotion s'est atténuée. Une série de sondages montre que le soutien à une réglementation plus stricte, provoqué par l'émotion, revient à ses paliers d'avant Newtown. En forme de pied de nez à Washington, Nelson, une petite ville de Géorgie, dans le Sud du pays, a même voté mardi soir une loi demandant à chaque foyer "d'entretenir une arme à feu avec ses munitions". Mercredi, le président américain Barack Obama se rendra dans le Colorado pour plaider une énième fois une réglementation plus stricte des armes.