Ses gestes insensés avaient suscité l'indignation dans la communauté des sourds. Le gouvernement sud-africain a présenté vendredi des excuses formelles à la communauté des malentendants pour la traduction en langue des signes de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, massacrée par un non-professionnel qui aurait eu maille à partir avec la justice, selon une télévision sud-africaine.
"Nous nous excusons sincèrement auprès de la communauté des sourds et de tous les Sud-Africains ayant pu se sentir insultés", a déclaré le ministre de la Culture Paul Mashatile. Il a annoncé le vote "probablement au début de l'an prochain" d'une loi pour encadrer la profession "afin que ce genre d'incident ne se reproduise jamais plus".
La veille, une ministre de second plan, adjointe au ministre des Personnes handicapées Hendrietta Bogopane-Zulu, avait admis "une erreur", soulignant que l'interprète n'avait peut-être pas le niveau en anglais, était fatigué et rejetait la faute sur son entreprise. Les médias locaux ont cependant entrepris de fouiller le passé de l'interprète et selon la chaîne eNCA, Thamsanqa Jantjie a un casier judiciaire loin d'être immaculé et a été condamné à trois ans de prison pour vol en 1995, et fait également l'objet de poursuites pénales pour d'autres faits dans les années 1990.
LES EXPLICATIONS - Le faux interprète se défend
VIDÉO - L'interprète était un imposteur