Au moins 230 personnes, dont une soixantaine d'enfants, ont péri et au moins 196 autres ont été blessés vendredi soir à la suite de l'explosion d'un camion-citerne rempli d'essence dans l'est de la République démocratique du Congo. L'accident a mis le feu à un village et causé la mort de 61 enfants et de 36 femmes.
Le drame s'est produit vers 18h00 à Sange, gros bourg situé à 70 km au sud de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu (est), non loin de la frontière avec le Burundi, lorsqu'un camion-citerne en provenance de la Tanzanie s'est renversé dans le centre du village, selon le porte-parole du gouvernement provincial, Vincent Kabanga.
Un excès de vitesse et une bousculade
"Il y a eu alors une bousculade et à la suite de cette bousculade, l'écoulement du carburant aussi se déclarant, il y eu une explosion du fioul qui s'est propagée dans le village", a ajouté le gouvernement provincial, expliquant que les gens s'étaient précipités pour récupérer du carburant. Près d'une vingtaine de maisons ont brûlé, selon la Croix-Rouge, qui a envoyé des équipes sur place.
L'accident du camion-citerne serait dû "à un excès de vitesse", a-t-il indiqué sous couvert d'anonymat, alors que la route passant à Sange est en bon état.
Les blessés étaient évacués dans les hôpitaux de Bukavu et d'Uvira, une localité située à une trentaine de km au sud de Sange.
Mobilisation des troupes de l’ONU
La Mission pour la stabilisation de la RDC (Monusco) a mis à la disposition des secours trois hélicoptères MI 17 "pour procéder à des évacuations", et a également "activé" ses hôpitaux à Uvira et Bukavu, a précisé une source de l'ONU.
Des informations, non confirmées de sources officielles, faisaient état de la présence de militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) parmi les victimes du drame, dont l'un serait à l'origine de l'explosion causée par une cigarette.