Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a estimé mercredi au Sénat que si le retrait des troupes d'Afghanistan "est une nécessité", "la transition n'est pas sans risques", évoquant "le risque du chaos". Laurent Fabius présentait aux sénateurs le projet de loi de ratification du Traité d'amitié et de coopération avec l'Afghanistan, signé le 27 janvier à Paris entre les présidents Hamid Karzaï et Nicolas Sarkozy.
"Le retrait des troupes est une nécessité. Mais la transition n'est pas sans risques", a déclaré Laurent Fabius. Il a évoqué "le risque du chaos comme au début des années 1990, le risque du retour des talibans les plus extrémistes qui avaient pris le pouvoir à Kaboul à la faveur de l'anarchie". "Nous ne devons pas répéter les erreurs du passé en laissant totalement à lui-même ce pays comme cela avait été le cas après le départ des Soviétiques", a-t-il lancé. Pour lui, "la communauté internationale doit rester engagée, mais sous des formes nouvelles qui soient efficaces et qui préservent la souveraineté de l'Afghanistan".
Le ministre a souligné qu'il s'agissait du "premier traité de l'histoire des relations franco-afghanes" et du "premier traité signé par l'Afghanistan avec un Etat extérieur à la région".