Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a relancé vendredi l'idée d'une réforme du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'Onu, prônant la renonciation à un tel droit en cas de "crime de masse". "Lorsque le Conseil de sécurité aurait à se prononcer sur une situation de crime de masse, les membres permanents s'engageraient à renoncer à leur droit de veto", écrit le ministre dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde, sans plus de précisions sur la notion de "crime de masse".
Evoquant particulièrement la Syrie, le ministre rappelle "l'impuissance" du Conseil de sécurité pendant deux ans et demi, bloqué à trois reprises par un veto russo-chinois. "Il a fallu attendre plus de deux ans et 120.000 morts en Syrie pour que le Conseil de sécurité cesse enfin d'être paralysé par l'usage du veto et prenne une décision", rappelle-t-il.