L'INFO. Facebook a passé un accord avec les autorités américaines pour lutter contre les ventes d'armes illégales par l'intermédiaire de son réseau ou de celui de sa filiale de photos Instagram. Facebook a annoncé dans un message publié sur son site qu'il allait désormais bloquer l'accès des mineurs aux pages et aux messages publiés sur le réseau qui lui sont signalées ont sont identifiées comme faisant la promotion de ventes d'armes.
Des messages d'avertissement. Il enverra des messages aux personnes essayant de vendre une arme à titre privé pour leur rappeler de respecter les lois en vigueur, qui encadrent strictement ce type de produits. Les pages faisant la promotion des ventes d'armes devront pour leur part intégrer un avertissement similaire. Facebook prévient en outre qu'il ne laissera pas les vendeurs potentiels publier des messages "indiquant une volonté d'échapper à la loi ou d'aider d'autres à la faire", par exemple en omettant de vérifier les antécédents de l'acheteur ou en acceptant les expéditions dans d'autres Etats sans avoir les autorisations nécessaires.
Trouver un juste équilibre. Le texte précise que Facebook comme Instagram continueront de retirer, et de signaler le cas échéant aux autorités, les contenus partagés sur ses sites "suggérant un risque direct et crédible pour la sécurité d'autrui". Ces mesures, que le groupe qualifie d'"éducatives", seront mises en place dans les prochaines semaines. Elles font suite à "des inquiétudes au sujet de certaines offres privées d'armes" exprimées auprès de Facebook, a commenté une responsable du réseau, Monika Bickert. Elles visent à "trouver un équilibre entre permettre aux gens de s'exprimer sur des sujets importants pour eux, et créer un environnement sûr et respectueux".
Ni Facebook ni Instagram ne sont des sites de commerce, mais leurs utilisateurs peuvent parfois s'en servir à cet effet, a rappelé pour sa part le ministère de la Justice de l'Etat de New York dans un communiqué. Le ministre, Eric Schneiderman, s'est félicité des mesures annoncées par Facebook et Instagram et "encourage d'autres sites de médias sociaux de suivre leur exemple". "Les réseaux sociaux responsables savent qu'il n'est dans l'intérêt de personne que leurs sites deviennent le marché noir du XXIe siècle pour des biens dangereux et illégaux, qui mettent nos familles et nos communautés en danger", a-t-il commenté.