La cérémonie de réconciliation entre les frères ennemis palestiniens Fatah et Hamas eu lieu mercredi à la mi-journée au Caire. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal ont publiquement parachevé un accord de réconciliation interpalestinien, déjà signé la veille. La cérémonie, réunissant toutes les factions palestiniennes, dont les dirigeants du Fatah, au pouvoir en Cisjordanie, et du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, doit marquer leur volonté de mettre un terme à des années de division.
"Nous annonçons que nous tournons pour l'éternité la page noire de la division", a déclaré le président palestinien et chef du Fatah Mahmoud Abbas lors d'une cérémonie marquant la conclusion d'un accord de réconciliation interpalestinen. Le chef du bureau politique du mouvement islamiste Hamas, Khaled Mechaal, a déclaré pour sa part lors de cette cérémonie solennelle que "notre seul combat est contre Israël", et que le temps des antagonismes et des violences qui ont miné le camp palestinien était "derrière nous". L’accord prévoit la constitution d'un gouvernement composé de technocrates, en vue d'élections présidentielle et législatives d'ici à un an.
A noter tout de même que la cérémonie a été retardée par un incident protocolaire, rapporte le journaliste Charles Enderlin sur son compte Twitter : "cérémonie Fatah Hamas retardée au Caire. raison : Khaled Mechaal veut être au podium au même niveau qu’Abbas, le président palestinien", écrivait-il.
Un accord critiqué par Israël
L'accord est depuis son annonce vivement dénoncé par Israël, qui y voit un renforcement du Hamas, considéré par l'Etat hébreu comme une organisation terroriste. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite à Londres, a dénoncé "un coup dur pour la paix et une grande victoire pour le terrorisme". Il a également estimé que cet accord doit dissuader la communauté internationale de reconnaître un Etat palestinien sans accord préalable avec l'Etat hébreu.
Depuis les Etats-Unis, l'ancien président américain et prix Nobel de la paix Jimmy Carter a appelé Washington et la communauté internationale à soutenir cet accord, estimant qu'il pouvait conduire à la paix au Proche-Orient.