L'info. Les sauveteurs sont parvenus, malgré des conditions météorologiques épouvantables, à évacuer tous les passagers du ferry Norman Atlantic. Ce navire avait pris feu dimanche en mer Adriatique avec 478 personnes à son bord, provoquant la mort d'au moins dix personnes. Alors que les opérations de sauvetage n'étaient pas terminées, la polémique enflait déjà sur l'état du ferry.
>> LIRE AUSSI - Ferry en feu entre l'Italie et la Grèce : 149 passagers toujours à bord
Un certificat, délivré le 19 décembre, faisait en effet état de quelques observations quant à l'état du bateau. Notamment sur l'étanchéité et le dispositif d'alerte anti-incendie, sans toutefois remettre en cause la navigabilité. L'armateur italien affirme d'ailleurs que tout avait été remis aux normes.
Le bateau surchargé ? Autre point qui cristallise lundi les interrogations : une éventuelle surcharge du ferry, avec 222 véhicules transportés. Or, selon le journal grec To Vima, le Norman Atlantic ne pouvait en contenir que 195. Des camions véhiculant de l'huile d'olive touchaient par ailleurs le toit du garage, a appris Europe 1. Les enquêteurs s'interrogent par ailleurs sur la présence de chauffeurs dans les véhicules présents dans le garage par manque de cabine.
Face à ce début de polémique, le ministre grec de la Mer a voulu calmer les esprits. Et assure que le ferry était certifié pour accueillir 495 passagers, alors que 478 personnes étaient à bord du Norman Atlantic lorsque le sinistre s'est déclenché.
Une enquête criminelle ouverte. Le parquet de Bari, au sud-est de l'Italie, a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête criminelle. Le procureur Giuseppe Volpe a annoncé l'ouverture de cette enquête après s'être rendu auprès de la capitainerie du port de Bari, où sont arrivés lundi une cinquantaine de rescapés de cet incendie.
>> Ecoutez le témoignage de l'un des passagers français, qui se trouvait toujours à bord dimanche soir :