L’info. L’ex-président de Cuba, Fidel Castro, a confié dans une lettre, lundi, qu'il ne faisait pas confiance aux Etats-Unis. Le courrier a été lu à la télévision nationale, alors que père de la révolution cubaine n’est pas apparu en public depuis plus d’un an.
Défiance. "Je n'ai pas confiance dans la politique des Etats-Unis, et je n'ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d'une solution pacifique aux conflits", a déclaré l'ex-chef d'Etat de 88 ans dans un courrier lu sur l'antenne de la télévision d'Etat, par Randy Perdomo, président de la Fédération estudiantine universitaire
>> LIRE AUSSI - Etats-Unis - Cuba : "C'est un peu David qui négocie avec Goliath"
Pas de rejet du rapprochement diplomatique. Dans cette lettre adressée à la fédération, le père de la révolution cubaine - qui a cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 pour raisons de santé - a tenu à manifester son appui à la politique de son successeur vis à vis de Washington, après l'annonce historique le 17 décembre d'une normalisation progressive entre les deux pays.
"Le président de Cuba a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives (...) Nous défendrons toujours la coopération et l'amitié entre tous les peuples du monde, y compris nos adversaires politiques", déclare-t-il dans ce long message. Le courrier évoque aussi divers thèmes, allant des inégalités dans la Grèce antique aux campagnes militaires cubaines en Afrique dans les années 1970 et 1980, avant de conclure sur les relations avec le vieil ennemi américain.
>> LIRE AUSSI - Cuba et les Etats-Unis ne se parlaient plus depuis 53 ans
Des rumeurs sur son état de santé. Ces affirmations viennent lever le mystère sur sa vision de la normalisation avec l'ennemi américain, que Fidel Castro n'a cessé de fustiger pendant des décennies. Cette lettre est également dévoilée au moment où l'état de santé du "Comandante", qui n'est pas apparu en public depuis le 8 janvier 2014, fait l'objet de nombreuses spéculations ces derniers temps.
Une lettre à Maradona. Le 12 janvier dernier toutefois, Fidel Castro avait brisé son long silence une première fois. Le Cubain avait rappelé le monde à son existence en adressant une lettre à son vieil ami, le footballeur argentin Diego Maradona, alors en tournage sur l'île communiste. Mais le contenu de ce courrier dactylographié n'avait alors pas été dévoilé par les médias d'Etat.