Fidel Castro a signé un manifeste international "en défense de la Palestine", qui exige à Israël de respecter les résolutions de l'ONU et de se retirer de Gaza, Cisjordanie et Jérusalem-est, a annoncé samedi le quotidien officiel Granma. L'ex-président cubain, qui aura 88 ans le 13 août, a apporté "sa signature au groupe d'intellectuels et d'hommes politiques qui se sont joints au manifeste 'En défense de la Palestine'", écrit Granma.
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Parmi les autres signataires de ce manifeste, promu par le Réseau en défense de l'humanité (REDH), un réseau d'associations latinoaméricaines, figurent le président de la Bolivie Evo Morales, l'artiste argentin et prix Nobel de la Paix Adolfo Pérez Esquivel, la danseuse cubaine Alicia Alonso ou encore l'écrivain américain Alice Walker. Le manifeste demande aux gouvernements du monde entier qu'ils exigent à Israël de respecter la résolution de l'ONU de 1967, qui l'appelait à se retirer de territoires conquis pendant le conflit.
Une région en pointe de la condamnation. L'Amérique latine est apparue ces derniers jours aux avant-postes de la condamnation de l'intervention militaire israélienne menée dans la bande de Gaza, offrant un soutien quasiment unanime aux Palestiniens. Fidel Castro lui-même a accusé Israël de pratiquer une "nouvelle forme de fascisme" à travers cette opération militaire, dans une tribune publiée mardi par Granma.
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Des critiques très dures sont aussi venues de la présidente brésilienne Dilma Rousseff et du président vénézuélien Nicolas Maduro. L'Equateur, le Brésil, le Pérou, le Chili et le Salvador ont rappelé pour consultations leurs ambassadeurs en Israël, tandis que la Bolivie, où 3.000 à 4.000 personnes ont manifesté vendredi pour dénoncer le conflit, a placé Israël sur une liste "des Etats terroristes". La seule voix divergente à ce jour est celle de la Colombie, dirigée par le président Juan Manuel Santos, qui a écarté tout rappel de son représentant diplomatique à Tel-Aviv.
Les frappes israéliennes ont fait au moins cinq morts samedi dans la bande de Gaza, où les hostilités se sont poursuivies après l'échec de négociations aux perspectives incertaines, tandis que les combats, démarrés il y a plus d'un mois, ont déjà fait plus de 1.950 morts.