Jardinage avec Shimon Peres. Pour son dernier jour en Israël, le pape François a rencontré lundi le président israélien Shimon Peres à Jérusalem. Après un entretien, les deux hommes ont planté un olivier, symbole de paix.
A Tel-Aviv. Deuxième jour de pèlerinage au Proche-Orient pour le pape François, qui a atterri dimanche après-midi à l'aéroport international de Tel Aviv. A son arrivée, le chef de l'Eglise catholique a été accueilli par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Pas de place" pour antisémitisme. François a exprimé son "profond chagrin" pour les victimes de l'attaque du Musée juif de Belgique, qui a fait trois morts samedi à Bruxelles, estimant qu'il ne devait "pas y avoir de place" pour l'antisémitisme.
Rencontre œcuménique historique. Le pape a également rencontré le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée à Jérusalem, lors d'une rencontre œcuménique historique en faveur de l'unité des chrétiens. Les chefs catholique et orthodoxe ont signé une déclaration commune, appelant à progresser dans le rapprochement entre leurs Eglises, près de dix siècles après le grand schisme qui les a séparées. Ils se sont longuement prosternés puis agenouillés à l'entrée de la basilique, site de la mort et de la résurrection de Jésus, selon la tradition chrétienne.
Les Chrétiens palestiniens de #Jerusalem, tenus à l'écart, attendent le #Pape hors de la Vieille Ville pic.twitter.com/nAMrriKc8b— Xavier Yvon (@xavieryvon) 25 Mai 2014
A Bethléem. Un peu plus tôt à Bethléem, le pape François a invité, à la fin de la messe, le président israélien Shimon Peres et son hôte palestinien Mahmoud Abbas à venir au Vatican pour prier avec lui pour la paix. Une invitation acceptée par Mahmoud Abbas, qui a fait savoir qu’il se rendrait au Vatican le 6 juin. M. Peres a "salué l'invitation du pape", a indiqué son porte-parole, sans confirmer qu'il s'y rendrait.
Symbole. Le souverain pontife a fait une halte surprise face au mur de béton honni par les Palestiniens, qui sépare Béthléem de Jérusalem, où il a prié en silence sous les yeux d'un enfant tenant un drapeau palestinien. Un geste symbolique, qui restera sans doute comme l'un des plus emblématiques de son premier déplacement en Terre sainte. Baissant la tête pour une prière muette, il est resté plusieurs minutes le front appuyé contre la paroi couverte de graffiti, dont un, en anglais, lui était adressé: "Pape, nous avons besoin de quelqu'un pour parler de justice".
Rencontre avec M. Abbas. Devant lui, M. Abbas a accusé Israël de tenter de "changer l'identité et le caractère de Jérusalem-Est et asphyxier sa population palestinienne, chrétienne et musulmane, afin de la chasser" de la ville. Le chef de l'Eglise catholique a appelé à "la reconnaissance de la part de tous du droit de deux Etats à exister et jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues".
Dispositif de sécurité impressionnant. La police, qui a mobilisé plus de 8.000 agents, un dispositif baptisé "Opération soutane blanche", a également pris des mesures d'éloignement à l'encontre d'une quinzaine d'extrémistes juifs présumés. A Jérusalem, face aux menaces de troubles de la part d'activistes juifs d'extrême-droite, la police israélienne a annoncé dimanche avoir arrêté 26 membres de cette mouvance.
Portails de sécurité high-tech, les Palestiniens préparent l'arrivée du #Pape à #Bethleem, pour la messe de dimanche pic.twitter.com/J0H6h7CO1f— Xavier Yvon (@xavieryvon) 23 Mai 2014
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