Le procès du collectionneur de vins Rudy Kurniawan s'est terminé mardi soir à New York. La défense a mis toute son énergie à convaincre que l'accusé n'avait jamais voulu tromper personne avec ses vins contrefaits vendus pour des millions de dollars. Les jurés, qui vont décider de la culpabilité ou non de Kurniawan, un Indonésien un temps considéré comme l'un des plus grands experts au monde, commenceront leurs délibérations mercredi. Kurniawan "voulait faire partie du club" des collectionneurs et experts de vins rares, a plaidé mardi son avocat Jerome Mooney. Il achetait des milliers de bouteilles de grands vins par an, et avec de telles quantités, "il allait commencer à acheter de fausses bouteilles", a-t-il ajouté, affirmant que dans ce monde des grands crus anciens, qui se vendent parfois des milliers de dollars la bouteille, la contrefaçon était "endémique".
Parmi ces contrefaçons, des grands Bourgogne de la Romanée-Conti, du Domaine Ponsot, du domaine Roumier, et certains grands vins de Bordeaux comme les Château Petrus, vendus à des prix qui avaient de quoi faire tourner la tête des jurés: six bouteilles de Bourgogne Bonnes Mares 1962 pour 35.000 dollars. Un magnum de Romanée-Conti 1979 pour 7.000 dollars. Un jéroboam (bouteille de 3 litres) de La Tache, Domaine de la Romanée-Conti pour 48.000 dollars. Il risque jusqu'à 40 ans de prison. Sa peine sera fixée par un juge, une fois que les jurés se seront prononcés sur sa culpabilité. Il risque jusqu'à 40 ans de prison. Sa peine sera fixée par un juge, une fois que les jurés se seront prononcés sur sa culpabilité.
L'INFO - Un faussaire en grands crus jugé à New York