Un suspect dans la disparition d'un couple de jeunes Français en Bolivie en août 2010 a été remis en liberté cette semaine, ravivant jeudi la déception et l'impatience des parents des disparus.
L'homme, qui était détenu pour complicité présumée dans la disparition de Jérémie Bellanger et Fannie Blancho, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mercredi, après requête de son avocat arguant d'une offre d'emploi, une mesure contre laquelle les parents Bellanger vont faire appel.
"Nous voulions qu'il demeure détenu, car plusieurs éléments le lient au cas et c'est une personne dangereuse", a affirmé Patrick Bellanger, le père de Jérémie, depuis la bourgade amazonienne de Guayaramerin (nord-est) où il se trouve depuis plus d'un an, tentant d'appuyer l'enquête.
De source diplomatique, on souligne que "du bon travail d'enquête a enfin été fait depuis trois mois, avec des auditions, des fouilles de terrain, avec une juge d'instruction assignée spécifiquement au cas, à l'insistance de la France". Mais ce travail "aurait dû être fait il y a un an, et avec un an de retard (ça) ne donne pas de grands résultats, sinon quelques 'portes ouvertes'", déplore-t-on.