Pour ses défenseurs, c'est un "espoir colossal". La Cour de cassation a autorisé mardi une juge à enquêter sur la légalité de la détention au Cameroun depuis plus de trois ans de l'avocate Franco-Camerounaise Lydienne Yen-Eyoum.
Cette avocate est incarcérée à Yaoundé depuis janvier 2010 pour des faits présumés de détournement de fonds, dans des conditions atroces selon ses avocats, Mes Caroline Wassermann et Christian Charrière-Bournazel, qui dénoncent des poursuites politiques.
Le code pénal camerounais fixant à 18 mois la limite d'une détention provisoire, cette incarcération est donc devenue arbitraire en juillet 2011, selon les deux avocats. D'où leur plainte pour détention arbitraire, tortures et actes de barbarie qui visait notamment le président camerounais Paul Biya.