L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a enregistré un niveau encore plus important d'éléments radioactifs dans l'eau souterraine accumulée au pied des réacteurs, dans un nouveau puits creusé plus près de l'océan, ce qui amplifie les doutes sur la propagation de ce liquide contaminé.
L'exploitant, Tokyo Electric Power (Tepco), a mesuré 4.300 becquerels par litre pour les éléments radioactifs produisant des rayons bêta, comme le strontium 90, dans le liquide extrait lundi d'un point de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer. Ce niveau est de plusieurs dizaines de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer.
Initialement, Tepco indiquait que l'eau s'était accumulée là où elle avait été prélevée la première fois, c'est-à-dire en un point plus éloigné de l'océan, et n'était pas allée plus loin.
Un renforcement des contrôles montre que tel n'est sans doute pas le cas, puisque le niveau relevé dans le nouveau puits est plus de deux fois supérieur au précédent prélèvement effectué plus en amont et de 40% plus important que celui relevé au même endroit trois jours plus tôt. Tepco dit continuer de surveiller sans être en mesure de juger si l'eau radioactive s'écoule ou non dans l'océan voisin.
La centrale Fukushima Daiichi a été ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel. Du combustible a fondu dans trois des six réacteurs du site, d'où la présence de nombreux éléments radioactifs alentour.