Mauvais timing pour Naoto Kan. Quelques minutes seulement après que le premier ministre japonais a annoncé que la situation s’améliorait à la centrale nucléaire de Fukushima, le personnel du site a été évacué. De la fumée s’échappait en effet du réacteur numéro 3, l’un des plus endommagés par le séisme et le tsunami qui a frappé l’archipel nippon le 11 mars dernier. La fumée s'est arrêtée, mais le réacteur 2 a à son tour connu des problèmes, une fumée blanche s'échappant des parois.
Un porte-parole de la Tepco, l’opérateur qui gère la centrale de Fukushima, a dit ne pas connaître le nombre exact d'employés évacués. Lundi matin, 420 employés se trouvaient sur le site.
Restriction sur le lait et les légumes
Les avaries, explosions et incendies menacent toujours de dégénérer en catastrophe nucléaire. Des militaires et pompiers arrosent régulièrement une partie des six réacteurs dont le combustible est en état de surchauffe, tandis que les techniciens tentent de rétablir les fonctions vitales du site, notamment les stations de pompage d'eau et le système de refroidissement. Ces opérations exigent plus de temps que prévu et forcent les travailleurs à oeuvrer dans des conditions extrêmement difficiles, notamment à cause du niveau élevé de radioactivité.
Le lait et deux sortes de légumes verts produits dans quatre préfectures proches de la centrale ont d'ailleurs été interdits à la vente en raison d'un niveau anormalement élevé de radioactivité. "Mais les niveaux ne présentent pas de danger pour la santé humaine", a précisé Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement japonais.