L'administration centrale japonaise promet de renforcer le contrôle des tâches de décontamination radioactive dans la région de la centrale accidentée de Fukushima, suite à des témoignages révélant que des milliards de yens partent en fumée dans des travaux bâclés.
Le nettoyage de villes et villages où se sont dispersées des substances radioactives émises par les réacteurs ravagés du complexe atomique a été confié à des entrepreneurs privés censés laver, déblayer et récupérer les résidus pour les purifier ou les stocker. Mais, soucieux de limiter les temps et coûts, les entreprises n'hésitent pas à rejeter une partie des eaux utilisées dans des rivières alentour, ont affirmé des ouvriers qui ont témoigné de façon anonyme dans le quotidien Asahi Shimbun.
Certains ont raconté par exemple qu'on leur a même dit de balayer uniquement autour des sites de mesure des rayonnements.
Le chef du bureau spécial du ministère de l'Environnement a reconnu lundi devant les médias que ses services ont confirmé au moins deux cas dans lesquels l'eau sale utilisée pour laver les bâtiments a été répandue dans la nature, au lieu d'être recueillie afin d'être purifiée. Le vice-ministre de l'Environnement, Shinji Inoue, s'est rendu mercredi dans la province de Fukushima afin de présenter des excuses et tenter d'apaiser les craintes de résidents.
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