Le gouvernement japonais a redouté que le réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima n'entre en fusion dans les heures qui ont suivi la catastrophe du 11 mars 2011, bien qu'il ait attendu un mois pour reconnaître ce danger, selon le compte-rendu des réunions gouvernementales rendu public vendredi.
Le tremblement de terre et le tsunami ont détruit le système de refroidissement de la centrale de Fukushima Daiichi, provoquant le pire accident nucléaire mondial depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
"Les fonctions de refroidissement encore en activité sont celles qui sont alimentées par des batteries. Elles ne vont fonctionner que huit heures", a dit un participant à la première réunion d'urgence du gouvernement, quatre heures après le tremblement de terre. "Si la température du coeur du réacteur continue à monter pendant plus de huit heures, il y a un risque de fusion", a précisé ce responsable dont le nom n'est pas révélé.