L'ex-Premier ministre japonais Naoto Kan, en poste au moment de la catastrophe nucléaire de Fukushima, a reconnu lundi la responsabilité de l'Etat dans ce drame, mais défendu la façon dont il a géré la crise tout en admettant quelques cafouillages. Naoto Kan a témoigné lundi devant une commission d'enquête parlementaire indépendante, après avoir été mis en cause dans le contrôle de cet accident atomique majeur déclenché à la centrale Fukushima Daiichi par le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars 2011.
"Puisque l'accident est intervenu dans une centrale résultant de la politique étatique, la responsabilité première en revient à l'Etat", a déclaré l'ex-chef du gouvernement devant les membres de la commission présidée par le scientifique et ex-conseiller politique Kiyoshi Kurokawa. Et le même d'ajouter "je voudrais renouveler mes excuses pour ne pas être parvenu à stopper la crise".
Toutefois, malgré ce mea-culpa, Naoto Kan s'est employé pendant deux heures et demie à défendre ses décisions, tout en reconnaissant que plusieurs dispositions ont tardé à être prises. "Il aurait été bien d'avoir fait cela plus tôt", a répété plusieurs fois l'ancien chef du gouvernement.