L'Etat japonais va dépenser 40 milliards de yens (310 millions d'euros) pour résoudre le problème d'eau radioactive qui a envahi la centrale accidentée de Fukushima et que ne parvient pas à régler seule la compagnie exploitante, selon la presse nippone de mardi. Ces dispositions nouvelles suivent la visite à Fukushima du ministre de l'Industrie, Toshimitsu Motegi, en raison des nombreuses avaries liées à la présence de quantités massives d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives. Ces mesures doivent être officiellement présentées dans la journée.
L'argent public nouvellement investi devrait servir d'une part à construire une barrière pour bloquer l'eau souterraine contaminée. Quelque 300 tonnes d'eau enfouie sous le sol entre les réacteurs et la mer filent chaque jour dans l'océan Pacifique voisin. Les nouveaux fonds seront aussi en partie alloués à la mise en place de moyens supplémentaires de décontamination de l'eau stockée dans un millier de réservoirs dont la fiabilité est douteuse. Il s'agira d'augmenter les capacités de systèmes appelés ALPS qui sont censés débarrasser l'eau d'une soixantaine de matières radioactives, à l'exception du tritium pour lequel d'autres moyens seront nécessaires.