L'espoir renaît à Fukushima. "Heureusement, la dernière nouvelle que j'ai reçue ce matin est qu'on a réussi à peu près à stabiliser le refroidissement des réacteurs et aussi les piscines des combustibles usagés", a annoncé dimanche l'ambassadeur du Japon en France, Yasuo Saito, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien Aujourd'hui en France.
Un peu plus tôt dimanche, l'agence de presse Kyodo avait annoncé que les ingénieurs de la centrale nucléaire de Fukushima avaient rétabli l'électricité dans le réacteur numéro 2 endommagé lors du séisme qui a touché le nord-est du Japon le 11 mars dernier.
Une bonne nouvelle donc pour l'ambassadeur du Japon en France qui souligne que le "contrôle des centrales nucléaires" du pays était l'une des priorité du gouvernement.
Hiroshima et Nagasaki dans les esprits
Fallait-il construire les centrales sur les côtes japonaises ? Pas de doute pour Yasuo Saito. "Nous exploitons au total 55 centrales nucléaires. La plupart se situe au bord de la mer parce que nous avons besoin d’énormément d’eau pour refroidir les réacteurs et les piscines", a expliqué l'ambassadeur lors du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien Aujourd'hui en France.. "Nous sommes un pays volcanique, nous sommes plus ou moins habitués aux tremblements de terre mais pas comme ça, pas de cette ampleur. Nous avons eu un tremblement de terre il y a 16 ans à Kobe qui était à l’époque très grand mais un peu moins que celui-ci", poursuit Yasuo Saito.
Mais, cette catastrophe sans précédent ne remet cependant pas en question la politique énergétique du Japon. "Après Hiroshima et Nagasaki, le peuple reste toujours très sensible au nucléaire civil", reconnaît l'ambassadeur. "Le Japon, comme vous le savez, est un pays sans ressources naturelles. On a donc développé les centrales nucléaires qui fournissent à peu près 30% de l’énergie que l’on consomme au Japon. C’est une filière énergétique importante. Cet incident et le problème de la centrale nucléaire sont survenus après le tremblement de terre et le tsunami", conclut-il.
"C’est une filière énergétique importante":
L'humain, l'autre priorité
"Nous comptons à peu près 20.000 personnes morts et disparus", a déploré Yasuo Saito. "Je crains que le chiffre n’augmente davantage au fur et à mesure que la situation se développe". L'autre "priorité" du gouvernement est donc de porter secours aux victimes du tsunami qui "était un peu en dehors de notre prévision". Le représentant du Japon en France a insisté sur le fait que les autorités nippones devaient s'attaquer à ce problème en trouvant "comment apporter le soutien aux 300.000 personnes, voire plus, qui vivent dans des villages isolés, et dans des conditions difficiles. Elles sont abritées provisoirement dans les écoles avec une pénurie d’eau ou de nourriture". Une situation plus que précaire.